Publi-information-Depuis 2011, le constructeur japonais s'illustre dans la vidéosurveillance. A présent, il se positionne sous sa propre marque. Interview du responsable de l'activité vidéoprotection en France.
Comment le groupe Canon en est-il venu à se lancer dans la vidéosurveillance ?
Nous avons commencé par fabriquer des caméras complètes pour le compte d’un grand acteur du secteur. Puis nous avons voulu voler de nos propres ailes sans passer par une autre marque. Nous en avons la légitimité puisque nous concevons et fabriquons tous les composants nécessaires à la construction d’une caméra de vidéosurveillance : capteurs, optiques, processeurs, boîtiers. En réalité, Canon est l’un des très rares acteurs à disposer d’une telle chaîne de valeur totalement intégrée. Ce qui aide à optimiser les performances des caméras en mariant au mieux le monde du capteur à celui l’optique.
Comment avez-vous fait pour convaincre les installateurs et les clients finaux ?
Canon est une des 10 marques les plus connues au monde ainsi que l’un des trois plus grands dépositaires de brevets. Ce qui inspire confiance. Bien sûr, nous sommes un nouvel entrant en vidéosurveillance. C’est pourquoi nous développons un ambitieux programme de mise en compatibilité de nos caméras avec la totalité des logiciels VMS (Video Management System) du marché, soit plus d’une quarantaine. Aujourd’hui, nous en sommes à 60%. Nous visons les 90% fin 2014 et les 100% d’ici fin 2015. Nous avons donc mis en place des structures d’intégration auprès des éditeurs de VMS que nous contactons un par un afin de leur offrir gratuitement notre support pour la mise en compatibilité de nos caméras avec leurs solutions. C’est à nous de nous adapter au marché.Quels facteurs différenciateurs apportez-vous ?
La plupart des caméras possèdent un mode WDR (Wide Dynamic Range) pour gérer les problèmes de luminosité dans une salle. De notre côté, nous recourons à notre propre technologie, baptisée SSC (Smart Shading Control ou Gestion des contre-jours) qui permet à une caméra placée dans une salle devant une fenêtre de voir ce qu’il y a à la fois derrière et devant la fenêtre, donc en contre-jour. Cela permet d’obtenir une parfaite exploitation des images même en conditions difficiles. En optique, nous apportons un angle de vue de 112° là où la plupart des caméras sont limitées à 90° à 92°. Nos clients économisent alors sur le nombre de caméras pour couvrir une zone donnée et ils évitent les angles morts. A côté de cela, nos deux derniers produits proposent une déclinaison plus abordable des caméras compactes. Le but consiste à conserver la même intelligence embarquée mais en diminuant la résolution de 2 Mpx à 1,3 Mpx. Par ailleurs, nous retirons également des fonctionnalités comme le zoom optique. Au final, ces produits sont plus accessibles.
Quel changement apporte le récent rachat l’éditeur de VMS Milestone par Canon ?
Milestone continuera à œuvrer de manière indépendante au sein du groupe Canon en tant qu’éditeur de solutions ouvertes, en maintenant sa relation avec les différents fabricants de caméras. De son côté, Canon compte profiter de la connaissance du marché dont bénéficie Milestone pour améliorer ses produits et les faire correspondre au mieux aux besoins des utilisateurs. En revanche, Canon et Milestone vont rester deux structures indépendantes pour une raison simple : l’intégration ne serait profitable ni à l’un ni à l’autre. Milestone poursuivra donc ses relations avec d’autres fabricants de caméras alors que Canon continuera d’étendre la liste d’éditeurs de solutions logicielles compatibles avec ses caméras.
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