Depuis le 1er janvier, la Loi d'orientation des mobilités rend obligatoire le marquage des vélos neufs. Il s’agit de lutter contre le vol de vélos mais aussi d’en faciliter leur identification une fois retrouvés par les forces de l’ordre.
Chaque année, 400 000 vélos se font dérober en France. Il faut savoir que 40% de ces vélos volés finissent par être retrouvés par la police. Soit 150 000 selon la Fédération des usagers de la bicyclette (Fubicy). Or, faute d’identification, seuls 2% retrouvent leur propriétaire. Face à cela, le gouvernement a entamé des actions pour lutter contre le vol massif des vélos en France et permettre l’identification de leurs propriétaires. Depuis le 1er janvier 2021, un décret de la Loi d’orientation des mobilités (LOM) rend obligatoire le marquage des vélos. Une obligation qui s’étendra aux vélos d’occasions vendus par des professionnels à partir du 1er juillet 2021.
Un numéro d’immatriculation
Concrètement, le marquage consiste à faire graver sur le cadre du vélo un numéro à 14 chiffres. Une technique qui s’apparente à la plaque d’immatriculation des voitures et sert déjà en Allemagne et au Danemark. Avantage : la méthode s’avère fiable et peu onéreuse. Pour un marquage indélébile, il faut compter entre 3 et 5 euros.
Une base de données nationale
Ce numéro rassemble un certain nombre d’informations précieuses pour identifier le vélo. Comme par exemple, les coordonnées de l’acheteur, le type du cycle, sa couleur etc. Le propriétaire reçoit alors un passeport avec un mot de passe pour préserver son anonymat. La bicyclette se retrouve alors référencée dans un fichier national auquel ont accès les policiers et gendarmes. Sachant que c’est la Fubicy qui conserve le fichier. Quand la police retrouve le vélo, la référence gravée permet donc d’en identifier le propriétaire.
Un système qui provient des fabricants d’antivol
Il faut savoir que cette pratique d’identification existe depuis plusieurs années. Elle provient des fabricants d’antivols, sans pour autant qu’il existe une base de données commune. La LOM va donc pouvoir fédérer tous les numéros d’identification de cycles au sein d’une même base.
Le marquage bientôt à Paris
Et la méthode se répand en France : depuis le mois de juin, le système fonctionne à Haguenau, à Strasbourg et à Nantes. À Chambéry et à Grenoble depuis août. Récemment, Toulouse et Lyon l’ont également adopté. Quant à la capitale, elle devrait bientôt s’y mettre.
Vers des statistiques à grande échelle
Grâce à cette adoption massive, la Fubicy pourrait bien réussir à mettre en place une méthode statistique comparable à celle des voitures volées. Dont les trois quarts parviennent à être retrouvées. Pour ce faire, la fédération espère imposer à l’avenir un marquage obligatoire dès la production. Elle espère également que les policiers puissent, à terme, contrôler les cyclistes dans la rue. Une pratique qui provient d’Allemagne où les vols de vélos ont ainsi diminué de 30% en dix ans.
Ségolène Kahn
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