Le digital se met au service de la lutte contre les violences faites aux femmes. En témoigne l’application App-Elles, conçue par l’association Résonantes et l’artiste nantaise Diariata N’Diaye qui avait déjà été largement remarquée en 2015 grâce à son dispositif venant en aide aux femmes victimes de maltraitance. Aujourd’hui, l’association qui comptabilise déjà plus de 2.500 téléchargements avec 450 utilisations actives par mois, fait un nouveau pas en avant et lance un bracelet connecté équipé d’un dispositif d’écoute d’ambiance et de suivi GPS.
Message d’alerte et géolocalisation déclenchés par une palette de dispositifs
Grâce à cette application, les femmes victimes de violences peuvent entrer en relation avec des professionnels, mais aussi alerter leur famille, leurs proches ou la police en cas d’agression. Et ce, grâce à un simple bouton d’alerte. A cela s’ajoute la possibilité d’enregistrer trois numéros différents. Une fois l’alerte déclenchée, un message SOS est envoyé avec les coordonnées GPS du lieu où elle se trouve. Alors qu’il est souvent difficile de “dégainer” son téléphone portable pour appeler ses proches en cas d’agression, plusieurs dispositifs de déclenchement de l’alerte ont été mis au point : par pression d’un bouton On-Off sur le smartphone, en activant l’icône alerte sur l’écran du smartphone, en tapant trois fois sur le dos du téléphone, en débranchant la prise Jack des écouteurs, ou bien sûr en activant le bracelet connecté.
Campagne de crowdfunding
Une fois l’alerte déclenchée, un enregistrement audio en Live se déclenche pour permettre d’écouter en direct l’environnement sonore. Le but étant de pouvoir évaluer rapidement la gravité de la situation mais aussi de fournir des preuves solides en cas de poursuite judiciaire. Pour financer ce bracelet connecté, la start-up compte sur une campagne de crowdfunding sur le site HelloAsso qui durera du 27 octobre 2017 au 27 janvier 2018. Objectif : rassembler suffisamment de fonds pour lancer la production de 10.000 pièces. Rappelons que chaque année, plus de 216.000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles en France d’après l’ONU. A plus grande échelle, les violences concernent plus d’un tiers des femmes dans le monde.
Ségolène Kahn
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