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Le groupe Carrefour et la gendarmerie nationale signent une convention pour lutter contre les violences conjugales et intrafamiliales. Au travers de ce partenariat, le groupe s’engage à encourager les victimes à signaler leur situation.
Enfermé dans un petit appartement, mari macho, dépression, alcoolisme… Pour de nombreux ménages, certaines conditions ont vite fait de transformer le confinement en cocotte minute. Et de fait, au printemps dernier, lors du premier confinement, les signalements pour violences conjugales ont explosé. Avec une hausse de 42 % d’interventions supplémentaires des forces de l’ordre. Face à cela, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, vient de lancer un partenariat entre Carrefour et la gendarmerie nationale.
Il est difficile pour une femme victime de violences de passer le pas du commissariat. C’est pourquoi la gendarmerie nationale a mis en place une annexe plus confidentielle dans le centre commercial de Blois. © Sydney Sims / Unsplash
Un bouton de signalement des violences
L’événement s’est tenu dans le magasin Carrefour de la Ville du Bois. A travers ce partenariat, Carrefour s’engage sur plusieurs points. A commencer par la création d’un dispositif digital pour signaler les violences. Visité par 15 millions d’internautes chaque mois, ce site internet va désormais présenter un bouton « Je signale » sur sa page d’accueil. Pour indiquer une situation de violence conjugale ou intrafamiliale. Ce bouton renvoie directement sur la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles de la gendarmerie nationale.
Une écoute au 3919
«Totalement sécurisé, le signalement ne laisse aucune trace dans l’historique de navigation et d’achat des utilisateurs. Cette initiative permet aux victimes de contacter de façon sûre la gendarmerie la plus proche et de disposer d’un moyen discret pour bénéficier, le cas échéant, de l’intervention des forces de l’ordre », précise Carrefour sur son site qui rappelle également qu’une écoute est disponible au 3919.
Une campagne de sensibilisation
Autre initiative, cette convention prévoit la diffusion de messages de prévention sur les produits du quotidien. Comme les sachets de baguette de pain, les sacs Carrefour, sur l’étiquetage des produits.
Un relais de la gendarmerie dans le centre commercial
Par ailleurs, le centre commercial de la Ville du Bois accueille une permanence de la gendarmerie nationale. De quoi recevoir les victimes qui se sentent plus à l’aise dans ce type de structure plus neutre, plutôt que dans une brigade de gendarmerie. « Dans le cadre de la lutte contre les violences conjugales, l’idée est d’aller chercher les victimes où elles se trouvent. Notamment dans les lieux du quotidien », précise un communiqué du ministère de l’Intérieur. D’autant que de nombreuses femmes victimes n’osent pas se rendre dans un commissariat. De peur de se sentir jugées…
Ségolène Kahn
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