Cette veste robotisée intègre les points d’articulation sollicités durant les opérations des ouvriers sur leurs chaînes de montage. Couplé à une assistance musculaire « multi-liaison», ce système a été conçu par Hyundai pour soulager les postures les plus pénibles.
Prévenir les risques de TMS tout en améliorant la productivité, c’est l’ambition que s’est fixée le groupe sud-coréen Hyundai en développant sa propre veste exosquelette (VEX). Ce dispositif robotisé a été conçu pour soulager les ouvriers de la firme qui travaillent sur les chaînes de montage de ses usines de production automobile.
Cibler les positions bras levés
Il s’agit en priorité de rendre moins pénibles les positions dans lesquelles les ouvriers travaillent les bras levés. Par exemple pour le boulonnage du soubassement des véhicules, le montage des canalisations de frein ou encore la fixation des échappements.
Six degrés d’assistance
Concrètement, la veste se porte comme un sac à dos, avec des longueurs ajustables jusqu’à 18 cm. Elle dispose de six degrés d’assistance physique. Ce système, que le fabricant appelle « l’axe polycentrique », consiste à combiner de « multiples points d’articulation à une assistance musculaire multi-liaison ». Le but étant de s’adapter aux différentes postures des ouvriers pour soutenir les gestes et booster leur force.
Un programme pilote de 10 mois
Au départ, la veste a été développée en interne durant dix mois à l’occasion d’un programme pilote puis testée par les ouvriers de deux usines du groupe aux États-Unis. L’expérience s’avérant concluante, l’exosquelette devrait être prochainement adopté par l’ensemble des usines de la firme. A la fin de l’année, il pourrait même être commercialisé dans d’autres secteurs industriels.
Une chaise exosquelette
Autre démarche en faveur de l’ergonomie des ouvriers, Hyundai a également développé une chaise portable, la Chairless Exoskeleton (CEX) qui réduit les TMS en position assise. Dans cet objectif, le dispositif a été conçu pour soutenir les rotules, la colonne vertébrale et les muscles.
Ségolène Kahn
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