A partir de 2025, les détenteurs de vêtements professionnels usagés devront contribuer à leur recyclage ou à leur réemploi. Le distributeur Groupe RG aide ses clients à anticiper cette réglementation en proposant des solutions de valorisation avec ses partenaires.
Marie Eschmann, responsable RSE de Groupe RG, a présenté des solutions de valorisation des EPI usagés lors d’un webinar. © Groupe RG
Au 1er janvier 2025, les détenteurs de textile professionnel auront l’obligation d’effectuer un tri à la source afin que ces déchets soient collectés et valorisés par des prestataires. Et ce, conformément au décret « 8 flux » du 16 juillet 2021 qui s’applique déjà au carton, papier, métal, plastique vert et au bois. Pour l’heure, il n’existe pas encore de filière organisée pour traiter les 20 000 tonnes d’EPI et vêtements professionnels utilisés chaque année par 8 millions d’actifs. Or ces EPI ont un impact environnemental important. En cause, la présence de matériaux souvent issus de la pétrochimie, leur processus de fabrication, la chaîne d’approvisionnement carbonée et un usage de courte durée. En l’absence de filière de recyclage organisée et de leur faible valorisation en fin de vie, la majorité des vêtements professionnels et EPI finissent incinérés. Ou bien exportés dans des déchetteries à ciel ouvert. Cependant, cette fin de vie constitue un risque pour l’image des entreprises concernées sachant que ces vêtements professionnels sont susceptibles d’être réutilisés de manière frauduleuse. Comme le soulève Marie Eschmann, responsable RSE de Groupe RG, distributeur d’EPI lors d’un webinaire organisé le 29 septembre dernier sur les enjeux du recyclage des EPI.
Expérimentations et projets collaboratifs
Triethic fait partie des partenaires de Groupe RG pour la valorisation des EPI usagés. © Triethic
L’occasion pour le distributeur d’EPI de présenter les différentes solutions de ses partenaires et les deux expérimentations auxquelles elle participe. La première concerne le projet collaboratif Frepi qui regroupe des donneurs d’ordres, fabricants et metteurs sur le marché. L’objectif étant de réaliser des tests de valorisation de tenues haute visibilité en fin de vie. Par ailleurs, le distributeur participe au Labo Économie Circulaire & Textile en région Auvergne-Rhône-Alpes. Objectif : tester une solution de recyclage des vêtements professionnels en circuit court, de la collecte au recyclage en associant différents acteurs du territoire – dont des structures de l’économie sociale et solidaire.
Le webinaire a été aussi l’occasion pour Groupe RG de présenter avec ses partenaires des solutions de recyclage clé en main. L’occasion de rappeler qu’il existe plusieurs voies de valorisation pour les tissus usagés. Parmi lesquelles, le défibrage qui vise à produire de nouveaux fils, l’effilochage destiné à la production de géotextile, le broyage pour la fabrication de matériaux composites et le recyclage des tissus en chiffon d’essuyage.
Des solutions concrètes
Le broyage des casques usagés permet de confectionner de nouveaux produits. © Jon Tyson pour Unsplash
Ces différentes voies de valorisation sont proposées par plusieurs acteurs. À commencer par Triethic, entreprise adaptée qui favorise le réemploi d’EPI. Après enlèvement des logos, les EPI en bon état sont offerts à des lycées professionnels et à des Établissement et service d’aide par le travail (ESAT). En revanche, les vêtements, gants et autres textiles en fin de vie sont effilochés ou traités en valorisation énergétique. A l’instar de ce que propose Synergies TLC qui regroupe plusieurs acteurs indépendants spécialisés dans la collecte, le tri et la valorisation des textiles usagés. Idem pour Eco’logic qui propose le recyclage des casques de chantier et chaussures de sécurité ainsi que de l’Upcycling. Une opération qui consiste à donner aux produits usagés une nouvelle vie plus qualitative à l’instar de Bilum ou du Foyer Notre-Dame-des-Sans-Abri (69). Comme en témoignent ces blousons transformés en sac à dos ou sac isotherme. Quelle que soit la voie de valorisation choisie, il est nécessaire pour l’entreprise utilisatrice de prévoir un budget. Mais, à l’heure où le coût du DIB (déchet industriel banal) ne cesse d’augmenter avec + 24 % sur ces 3 dernières années, le recyclage est susceptible de se traduire par des bénéfices. Et ce, en termes d’image auprès des collaborateurs, des clients et des futures recrues.
Éliane Kan
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