Afnor vient de publier une nouvelle norme relative aux compléments alimentaires et autres denrées alimentaires destinés aux sportifs. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de prévention du dopage mise en œuvre par le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative.
La nouvelle norme Afnor, applicable depuis le 14 juin 2012, garantit aux consommateurs de compléments alimentaires et de denrées alimentaires, notamment aux sportifs, que les produits ainsi labellisés sont exempts de substances dopantes.
Grâce à la présence de la mention NF V 94-001 sur l’emballage des produits, commercialisés en majorité en salles de sport, en grandes et moyennes surfaces et en pharmacies, les sportifs sauront que ce qu’ils consomment a été conçu et fabriqué en respectant un protocole d’assurance qualité strict.
Différentes études ont en effet démontré que certains produits industriels destinés aux sportifs (compléments alimentaires, boissons pour l’effort ou la récupération, barres énergétiques, etc.) contiennent des substances considérées comme dopantes. Outre les conséquences potentiellement néfastes pour la santé des consommateurs, leur utilisation peut conduire à rendre positif un contrôle antidopage et entraîner une sanction à l’encontre du sportif.
La majorité des compléments alimentaires contaminés provient de pays où la réglementation trop libérale permet de telles dérives. Le risque de dopage involontaire traverse cependant largement les frontières puisque ces produits sont accessibles à travers des circuits commerciaux mal contrôlés, en particulier via certains sites Internet.
Valérie Fourneyron, ministre en charge des Sports et médecin du sport de formation, a expliqué : « Il est essentiel d’aider les sportifs à identifier clairement les compléments alimentaires et autres denrées alimentaires dont on garantit qu’ils sont fabriqués sans produits dopants. C’est exactement ce que va faire la nouvelle norme Afnor. Elle permettra de préserver la santé des athlètes et de leur éviter de cruelles désillusions. Je salue l’Association française de normalisation avec qui le ministère des Sports a collaboré pour mettre au point cette avancée. Elle manifeste clairement notre volonté d’agir pour lutter contre le dopage, à tous les niveaux. »
Cette norme satisfait aux mesures édictées par les conventions du Conseil de l’Europe et de l’Unesco en matière de lutte contre le dopage dans le sport. La France témoigne ainsi de sa volonté de jouer un rôle moteur à l’échelle internationale pour lutter activement contre le dopage et préserver la sincérité des résultats sportifs.
Les substances concernées
La liste des substances interdites est publiée chaque année par l’Agence mondiale contre le dopage et est reprise tous les ans par l’Agence française de lutte contre le dopage, avec une publication dans la règlementation française.
La norme, dans une approche pragmatique, recommande à l’industriel d’identifier les substances qui concernent ses produits et de vérifier que les ingrédients qu’il utilise n’en contiennent pas.
Commentez