Dévoilé il y a à peine une semaine, ce plan a pour but d’améliorer la qualité de vie et les conditions de travail, de prévenir la désinsertion professionnelle ou encore de développer la culture de prévention.
La fonction publique va désormais bénéficier de son premier plan sur la santé au travail. Ainsi, après deux ans de concertation, le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques a dévoilé lundi 14 mars la feuille de route de ce vaste plan. Malgré de nombreuses mesures, les syndicats affichent une certaine insatisfaction.
36 mesures sur quatre ans
Il s’agit de couvrir la période 2022-2025, soit les quatre années à venir afin d’insuffler une nouvelle dynamique à la prévention des risques professionnels. En cible, le plan vise les trois piliers de la fonction publique : l’État, la fonction territoriale et la fonction hospitalière. Articulé selon cinq axes, le plan comprend 36 mesures pour notamment améliorer la qualité de vie et les conditions de travail, prévenir la désinsertion professionnelle ou encore développer la culture de prévention.
Fidéliser les agents
« Les enjeux de ce plan sont les transformations de nos modes de management et de nos collectifs de travail, avec, évidemment, l’objectif majeur d’attractivité de la fonction publique et de fidélisation de ses agents », indique la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Amélie de Montchalin, citée dans un communiqué.
Un plan lacunaire
Pourtant, du côté des syndicats, ce plan ne semble pas suffire. Ainsi pour l’Union nationale des syndicats autonomes, il s’agit seulement d’« un premier pas », déplorant que certains éléments cruciaux n’y figurent pas. « Il devrait comporter des objectifs, des indicateurs, des actions mais aussi un dispositif de suivi et d’évaluation ainsi que la prévision des moyens humains et budgétaires nécessaires à sa mise en œuvre pour ne pas demeurer lettre morte », a réagi le syndicat dans un communiqué.
Les syndicats insatisfaits
Du côté de la CGT, FO, FSU et Solidaires, les syndicats ont publié un communiqué commun dénonçant un plan « dénué de toute ambition », et regrettent qu’il n’ait fait l’objet d’aucune négociation collective. « Il faudra maintenant que l’ensemble des acteurs s’en emparent et se convainquent que prévenir les risques, construire une organisation de travail favorable à la santé et dans laquelle les agents travaillent mieux et sont moins absents, est à l’avantage de tous, y compris des usagers », estime la CGT.
Ségolène Kahn
Commentez