Lundi 17 mai, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, s’est rendu à Agnetz, dans l’Oise. A l’occasion de ce déplacement, il s’est vu remettre, par le député Edouard Courtial, un rapport sur « les besoins de sécurité liés au vieillissement de la population », qui rassemble des propositions visant à renforcer la sécurité des personnes âgées. Brice Hortefeux en a également profité pour présenter son plan d’action en faveur de la sécurité des personnes âgées.
Lors de son discours, le ministre a rappelé que les personnes de plus de 75 ans sont aujourd’hui 5,5 millions et représentent 20 % de la population française et il a noté que l’augmentation de l’espérance de vie constitue « un nouveau défi pour les forces de sécurité », car les personnes âgées sont« plus vulnérables et plus exposées ».
Soulignant que « c’est l’honneur d’une société que de protéger ses aînés », le ministre est revenu sur les dispositions du projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance et la sécurité intérieure (LOPPSI), relatives au renforcement de la sécurité des personnes âgées, et plus particulièrement sur l’aggravation des sanctions encourues en cas d’infraction commise sur une personne vulnérable.
> Il a notamment rappelé qu’un « vol sur personne vulnérable sera désormais sanctionné de 7 années d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende » et que « la peine sera portée à 10 années d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende », si le vol s’accompagne de violences ou s’il se déroule à domicile.
– Brice Hortefeux a également évoqué l’institution d’une peine complémentaire pour les auteurs de vols avec violences commis sur une personne vulnérable : « l’interdiction, à leur sortie de prison, de paraître dans la commune où habite la personne vulnérable ».
Le ministre de l’intérieur a ensuite annoncé un plan d’action en faveur de la sécurité des personnes âgées, composé de quatre mesures concrètes :
– L’ « Opération tranquillité séniors » : elle prévoit des actions de sensibilisation, à l’initiative des services de police et de gendarmerie, et des actions de protection et de proximité ;
– L’information et la sensibilisation aux gestes et attitudes qui permettront aux aînés de vivre plus en sécurité dans leur vie quotidienne ;
– Le renforcement des sanctions contre les actes de délinquance les plus graves ;
– L’amélioration de l’encadrement juridique des activités de sécurité privée.
Des chiffres éloquents
Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses et vivent de plus en plus longtemps : en 2000, 4,3 millions de nos concitoyens avaient plus de 75 ans, aujourd’hui, en 2010, ils sont 5,5 millions et demain, en 2015, ils seront plus de 6 millions.
Plus faibles physiquement voire plus isolés socialement que la moyenne de la population, les personnes âgées sont aussi des proies plus faciles pour les délinquants : alors qu’elles ne représentent que 20 % de la population, elles sont victimes des deux tiers (66 %) des vols avec ruse et de près d’un tiers (29 %) des cambriolages d’habitations principales ou secondaires.
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