Le Japon a été le premier pays au monde où il est possible de retirer de l’argent en utilisant les veines de sa main et une carte biométrique de crédit-débit Visa : la Super ICs Card Tokyo Mitsubishi Visa. On peut également y payer en utilisant sont téléphone mobile. Il est était dont logique que ce marché technophile a fort potentiel soit mis à l’honneur dans le cadre de ce salon.
Les transports : le segment le plus dynamique
113 millions de cartes à puce ont été vendues en 2005, pour un marché de 40 milliards de JPY (265 millions d’euros). Portée par la dynamique du remplacement des cartes bancaires magnétiques par des cartes à puce EMV et par le marché du sans contact, la croissance devrait se poursuivre jusqu’en 2010 (340 millions de cartes à puces).
Les cartes de transport ont été le segment du marché le plus dynamique en 2005. 12 millions de cartes ont été vendues (+50%), et les prévisions sont de 20 millions de cartes en 2010.Le sans contact est largement utilisé, grâce aux cartes basées sur la technologie FeliCa de Sony.
Le secteur bancaire : en cours de migration
L’infrastructure bancaire japonaise est encore en cours de migration EMV (Europay MasterCard Visa). Les cartes bancaires équipées de cartes à puce demeurent le secteur le plus porteur, avec une part de 70% en volume (environ 80 millions de cartes éditées en 2005). Yano Research Institute prévoit 200 millions de cartes bancaires à puce vendues en 2010, avec une montée en puissance de la biométrie. La particularité du marché japonais est l’utilisation de la carte à puce sans contact FeliCa et l’utilisation de la technologie NFC (Near Field Communication). L’utilisation des PME (Porte-monnaie électroniques) et des téléphones mobiles pour du paiement sans contact se développe beaucoup.
L’e-gouvernement : un essor mitigé
La Juki Card a été lancée en août 2003 pour simplifier l’accès aux services administratifs via Internet. Cette carte de type B contient le nom, date de naissance, sexe et adresse du propriétaire, protégés par une clé de 11 chiffres. Ce projet n’a pas eu l’essor escompté puisque seulement 0,7% de la population en avait fait l’acquisition en mars 2006. Depuis 2003, 35 millions de cartes électroniques d’assuré social sont en circulation au japon. Parallèlement, la mise en place d’un dossier médical personnalisé est à l’étude (mise en place prévue en 2011). Initié en 2004, le passeport biométrique a abouti en 2006. Par ailleurs, le Japon a été désigné par l’Un-ICAO comme responsable de la standardisation internationale du passeport biométrique prévue pour 2007. Le lancement d’un permis de conduire biométrique est prévu depuis 2005, mais n’a toujours pas été lancé, principalement à cause de questions budgétaires.
Le contrôle d’accès : une grande variété de solutions
De nombreux types de cartes à puce d’identification (avec ou sans contact, biométriques) sont déjà utilisés principalement pour l’accès aux équipements informatiques et aux bâtiments : industries, universités (bibliothèques, réfectoires), administrations, etc.
Une application intéressante parmi d’autres : la carte de transport PiTaPa. C’est une carte scolaire qui envoie automatiquement un email sur le mobile des parents lorsque leur enfant entre dans une gare. A noter également la variété des solutions de biométrie utilisées : empreintes digitales, mais surtout veines et reconnaissance de l’iris.
Source: Ambassade de France au Japon, Mission Economique de Tokyo
Volume par segment de marché (en 2005)
Source: Ambassade de France au Japon, Mission Economique de Tokyo
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Cet article est extrait du Magazine APS n°165 – Novembre 2007.
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