Avec Alert Pro 1000, Alert Technology se lance à l’assaut de la détection en temps réel de fibres d’amiante en suspension dans l’air. Dédié aux professionnels, son dispositif, logé dans une mallette, indique les risques d’entrer dans un lieu potentiellement contaminé.
Aujourd’hui, des millions de logements construits entre 1960 et 1990 sont encore contaminés à l’amiante. Une véritable bombe à retardement car les maladies, mésothélium de la plèvre, cancer du poumon, se déclarent 20 à 40 ans après l’exposition. D’où l’intérêt des appareils portables ou portatifs qui aident à détecter au plus tôt et simplement la présence d’amiante. Citons notamment le pistolet Microphazir de Physitek qui ne détecte que trois types spécifiques de fibres d’amiante. Quant à la mallette Alert Pro 1000 (Alert Technology), elle détecte et distingue tous les types d’amiante. À ce jour, l’appareil reste l’un des seuls sur le marché à offrir une détection immédiate.
Appareil breveté
Il a fallu près de 10 ans de recherche et développement au britannique Alert Technology pour élaborer Alert Pro 1000, aujourd’hui distribué en France par Lapro Environnement. Valorisant des brevets de l’université anglaise du Hertfordshire, le britannique a conçu un détecteur autonome et simple d’utilisation. « Il suffit de l’allumer, de lancer une mesure… et il enregistre et restitue les données relatives à la présence ou non de fibres d’amiante dans l’air », détaillent les techniciens de Lapro Environnement. Seule contrainte : l’appareil ne fonctionne de façon fiable qu’en intérieur car le débit de la pompe de prélèvement est minime. De fait, le moindre flux d’air peut fausser la mesure. L’appareil se présente sous la forme d’une mallette portative de 5,5 kg. Doté d’une batterie rechargeable Lithium-ion, l’appareil offre une autonomie de 8 heures. Prévu comme outil de prévention, ce détecteur intervient en amont de toute intervention pour délivrer un résultat en temps réel.
Un fonctionnement basé sur le magnétisme
Afin de déterminer si une zone est à risque, la machine dispose d’une pompe de prélèvement qui aspire l’air environnant. Le flux passe ensuite dans une chambre optique dans laquelle deux faisceaux laser vont l’illuminer dans le but de distinguer les fibres des poussières. Peu après, le flux d’air passe dans un champ magnétique créé par deux aimants, « pour exploiter les propriétés paramagnétiques des fibres d’amiante, c’est-à-dire leur capacité à s’orienter automatiquement dans le sens d’un champ magnétique, à l’image de l’aiguille d’une boussole, lorsqu’elles y sont soumises », indique les techniciens de Lapro Environnement. En outre, si les fibres réagissent et se placent dans le sens du champ magnétique, il s’agira bien de fibre d’amiante. Dans ce cas, l’appareil détecte leur présence et sonne l’alarme. Enfin, le dispositif les analyse, stocke les données recueillies pendant les périodes d’échantillonnage et enregistre cette alerte dans sa mémoire. Les fibres sont ensuite visualisées sur l’écran de l’appareil ou via le logiciel fourni, Alert Data Viewer, utilisable sur ordinateur.
Maxence Rysmann
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