Age légal à 14 ans, amende de 135 euros, ajout de clignotants… le ministre des Transports Clément Beaune vient de présenter toute une série de mesures pour mieux encadrer l’usage de ces engins.
Depuis quelques années, les déplacements en trottinettes électriques se sont démocratisés dans les grandes villes. Peu conscients du danger et ignorants du code de la route, de nombreux usagers roulent de manière anarchique dans les rues. Provoquant une hausse des incivilités et des accidents. Pour mettre un terme à ces comportements, le ministre des Transports, Clément Beaune, a présenté ce mercredi un plan national destiné à mieux encadrer l’usage de ces engins sur la voie publique.
Un plan national
Fruit de réflexions durant plusieurs mois avec l’ensemble des parties prenantes, le ministre des Transports a présenté ce mercredi une série de mesures. Cette annonce survient à quelques jours du vote sur le maintien ou l’interdiction des trottinettes en libre-service à Paris.
Conduite interdite aux moins de 14 ans
Première mesure, l’âge minimum pour se servir d’une trottinette électrique passe de 12 à 14 ans. En raison, le ministère des Transports considère le jeune âge des conducteurs et leur inexpérience comme des facteurs de risque majeur.
Des amendes plus sévères
Par ailleurs, le gouvernement souhaite durcir la répression contre les comportements dangereux à trottinette. Ainsi, les amendes vont grimper de 35 à 135 euros. Notamment en cas de circulation à deux sur un engin ou sur des voies interdites aux trottinettes électriques.
Ajout de clignotants
Côté sécurité, le ministère souhaite améliorer la visibilité des engins en imposant des feux stop et des clignotants. Les automobilistes seront ainsi alertés lorsqu’un conducteur de trottinette souhaite prendre un virage ou s’arrêter. Quant à ce dernier, il n’aura pas à prendre le risque de perdre l’équilibre en tendant la main ou le pied pour indiquer tourner.
Un Observatoire de la micromobilité
De plus, le plan prévoit la création d’un Observatoire national de la micromobilité. Cet organisme aura pour mission d’étudier les différents usages des trottinettes électriques, leur accidentologie et leur impact environnemental.
Une charte d’engagements
Du côté des opérateurs de trottinettes en libre-service, ces derniers devront eux-aussi s’engager à respecter certaines règles, en signant une charte. Il s’agira de mieux veiller à la vérification de l’âge des utilisateurs, à brider automatiquement la vitesse des trottinettes dans les zones piétonnes et autres espaces sensibles. Les opérateurs devront également garantir l’interdiction de stationner en dehors d’emplacements prévus, via la géolocalisation de chaque engin. Mais aussi à les équiper d’un système de double-béquille pour stabiliser le stationnement.
Port du casque recommandé mais pas obligatoire
Seul bémol, le plan n’impose pas de port du casque obligatoire. Si la réflexion reste ouverte, le ministère préfère adopter une politique de sensibilisation et de préconisations. Dans cette campagne de communication, le gouvernement souhaite informer sur les règles de conduite des trottinettes électriques, rappeler les interdictions et les risques. Enfin, les opérateurs devront également s’aligner avec cette démarche en déployant des fonctionnalités visant à encourager les comportements responsables : incitation au port du casque, prévention contre la conduite en état d’ivresse.
Ségolène Kahn
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