La technologie What3words va désormais intégrer le service de géolocalisation des appels d’urgence Geoloc 18-112. Elle permettra aux pompiers et sauveteurs de repérer la position d’un accident en seulement trois mots.
En cas d’accident, chaque minute compte pour sauver des vies. Les secouristes doivent donc arriver le plus vite possible sur les lieux du sinistre. Or, certains endroits comme les plages ou les parcs nationaux rendent le repérage des victimes difficile. Pour y remédier, le service de géolocalisation des appels d’urgence Geoloc 18-112 vient d’adopter la technologie d’adressage universel What3words. Utilisé par les sapeurs-pompiers en France, ce dispositif va intégrer automatiquement dans son système cette méthode innovante de localisation qui permet d’identifier une adresse en seulement trois mots.
Une adresse en trois mots
Concrètement, What3words attribue à chaque carré d’une cartographie trois mots aléatoires du dictionnaire, produisant ainsi une adresse de trois mots. Par exemple, le terme « visant.longueur.bassin » correspond à l’entrée principale du jardin du Luxembourg, côté ouest. De la sorte, lorsqu’une personne témoin d’un accident sollicite le 112, il lui suffit d’indiquer son adresse en trois mots. Ensuite, l’opérateur la convertit en une adresse géographique et communique la position avec l’équipe de secours concernée pour qu’elle localise l’endroit exact de l’intervention.
Un nouveau système de localisation
Tout l’intérêt de cette technologie est de fonctionner hors connexion : ainsi s’adresse-t-elle aux zones qui échappent à la couverture mobile, comme les plages, les parcs nationaux, les forêts, les endroits en altitude… « Basé initialement sur l’envoi d’un SMS permettant de récupérer les coordonnées GPS du smartphone de l’appelant, ce service est aujourd’hui capable de récupérer les données de localisation AML [Advanced Mobile Location, ou géolocalisation automatisée de l’appelant, NDLR] envoyées automatiquement par les smartphones lors de l’émission d’un appel d’urgence », témoigne le capitaine Martin Deroide, officier de sapeur-pompier du SDIS 56, co-développeur de l’outil Geroloc 18-112.
50 langues disponibles
Téléchargeable gratuitement sur iOS et Android, l’application fournit une carte en ligne disponible dans plus de 50 langues, dont le français. Ce qui permet d’exploiter cette technologie partout dans le monde. D’ailleurs, de nombreux centres de gestion l’ont déjà adoptée à l’international, à l’instar du Royaume-Uni dont 85 % des services d’urgence (policiers, pompiers et ambulanciers) s’en servent déjà, selon What3words.
Sauvetage en mer ou aérien
En France, les soldats du feu ne sont pas les seuls à en bénéficier. En effet, de nombreux autres centres de réception des appels d’urgence y ont désormais recours. What3words cite notamment les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) métropolitains et ultra marins pour le sauvetage en mer (196), le numéro d’urgence du Centre national relais (CNR114) pour les sourds et malentendants (114) ou encore le centre de sauvetage aérien (ARCC) de Lyon Mont-Verdun (191).
Ségolène Kahn
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