Selon une étude de Talent.com, la semaine de quatre jours comporte de nombreux avantages pour réduire le stress, améliorer le bien-être et la santé au travail. Ainsi ce dispositif pourrait-il aider les Français à rester en emploi plus longtemps.
Dans un contexte politique particulièrement tendu au sujet de la réforme des retraites, les réflexions se creusent autour de la santé des travailleurs français. Pour le spécialiste du recrutement Talent.com, il existe des solutions pour pallier à l’allongement de l’âge de départ à la retraite. Ainsi, dans son étude publiée début avril, dévoile-t-il que travailler quatre jours par semaine aiderait deux tiers des Français à mieux tenir jusqu’à la retraite.
Les Français épuisés
Interrogeant 1 010 actifs, les enquêteurs dévoilent l’opinion des Français sur la semaine de quatre jours. Premier constat, les salariés travaillent plus que prévu. Plus d’un tiers déclare travailler plus de 5 heures supplémentaires par semaine (35 %) dont 13 % plus de 10 heures. Par conséquent, plus de la moitié des salariés se sentent surchargés au travail (57 %).
Réduction du stress
C’est donc par volonté de soulagement qu’une grande majorité (90 %) plébiscite une semaine de quatre jours. De fait, cette organisation apporte de nombreux avantages comme un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (70 %). Il s’agit aussi d’améliorer le bien-être (54 %), réduire le stress (32 %) et augmenter la satisfaction au travail (24 %).
Un avantage professionnel
De fait, pour 22 %, la semaine de quatre jours arrive dans le top 3 des avantages professionnels. Y figurent également les primes, comme l’intéressement ou la participation (33 %), les jours de congés supplémentaires (13 %) ainsi qu’une très bonne mutuelle (12 %), le télétravail étant cité en dernier.
Tenir jusqu’à la retraite
Par ailleurs, la semaine de quatre jours permettrait d’améliorer la santé des collaborateurs (74 %). En détail, cette organisation donnerait plus de temps pour une activité physique (45 %) et contribuerait à diminuer leur stress (40 %). Mais surtout, cela les aiderait davantage à tenir jusqu’à la retraite (66 %).
Moins de temps pour atteindre ses objectifs
Parmi les inconvénients, certains craignent que la semaine de quatre jours entraîne des complications dans le cadre de leurs missions. Provoquant des conflits d’horaires entre les collaborateurs, des objectifs plus durs à atteindre ou irréalisables en quatre jours (26 %). Enfin, d’autres craignent une potentielle dégradation de la satisfaction clients (18 %).
Vers une réduction des salaires ?
Par ailleurs, la semaine des quatre jours pourrait engendrer quelques problèmes en termes de rémunération. 60 % des sondés avertissent qu’ils ne seraient pas du tout prêts à réduire leur salaire. Un quart d’entre eux accepterait moins de 10% de baisse de leur rémunération nette et 15 % concèderaient une réduction de plus de 10 %. En revanche, 61 % des 18-24 ans consentiraient, eux, à une réduction de salaire pour travailler quatre jours par semaine.
Fidéliser les talents
Enfin, à la question de savoir si la semaine des quatre jours se transforme en une tendance irréfutable, un quart des personnes interrogées y voient une manière inévitable pour les entreprises de fidéliser ou recruter leurs talents. 41 % pensent qu’il est probable que beaucoup d’employeurs proposent ce dispositif à l’avenir. Seuls 8 % estiment que ce n’est qu’un simple effet de mode de 2023.
Ségolène Kahn
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