La législation européenne sur le transport des matières dangereuses est en cours d’évolution. D’ici 2017 ou 2019, les chargeurs, logisticiens et transporteurs pourraient être amenés à dématérialiser leurs documents de transport et les centraliser sur des plate-formes télématiques. Accessibles uniquement sur habilitation et autorisation, ces sites Web feront office de tiers de confiance auprès des transporteurs mais aussi des autorités et des services d’urgence.
Plusieurs consortiums européens travaillent sur la faisabilité de ces plate-formes. C’est notamment le cas en France avec Geotrans MD, un projet mené par Novacom Services, une entreprise d’une soixantaine de personnes, spécialisée dans le développement de systèmes télématiques et de services de géolocalisation. L’opérateur a regroupé sur ce projet cinq PME (FDC M3Systems, Geoloc Systems, E.RE.CA et MD Service), l’université de Grenoble ainsi que des organismes publics comme l’institut CEA-List (systèmes numériques intelligents) ou le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). En cas d’accident, les sapeurs-pompiers pourront ainsi accéder aux informations 24h/24.
Projet estimé à 5.8 millions d’euros. « Outre la dématérialisation des documents, notre plate-forme télématique proposera des services optionnels à valeur ajoutée », indique César Gracia, chef de projets chez Novacom Services en citant, entre autres, la géolocalisation des véhicules, le suivi et la traçabilité de la marchandise, des services d’alertes sur les seuils de chargement et les limitations liées aux itinéraires empruntés, etc.
Le projet a été labellisé par trois pôles de compétitivité: Systematic (informatique), Aerospace Valley et LUTB (Lyon Urban Truck & Bus, le pôle des transports collectifs de personnes et de marchandises en milieu urbain). Le montant estimé de Geotrans MD s’élève à 5,8 millions d’euros qui ont été financés à hauteur de 1,9 million d’euros dans le cadre du FUI 15 (Fonds unifié interministériel) par Oseo et par des financeurs régionaux du Grand Lyon, le Conseil régional d’Aquitaine et celui de Rhône-Alpes. Le projet entrera en phase de développement au second trimestre 2014 et sera en démonstration au Salon ITS (Intelligent Transport Systems) de Bordeaux en septembre 2015.
Florian Kuan
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