Dans le cadre du règlement (UE) 2017/222, l’Union européenne renforce le contrôle de ses frontières avec des systèmes biométriques d’entrée et de sortie pour les ressortissants étrangers. En France, Thales a développé des bornes d’authentification biométrique multimodales basées sur la reconnaissance faciale et l’iris.
Pour lutter contre le terrorisme et autres enjeux sécuritaires, l’Union européenne (UEE) est en train de déployer massivement les systèmes biométriques d’entrée et de sortie dans l’espace Schengen. En cible, les États membres doivent renforcer le contrôle des citoyens non européens franchissant une frontière extérieure de l’UE. À cet égard, le groupe Thales a développé un module biométrique multimodal pour l’enregistrement et l’identification des voyageurs durant les procédures d’immigration et de vérification aux frontières.
Le ministère de l’Intérieur a sélectionné Thales pour déployer plusieurs centaines de kiosques de pré-enregistrement au frontières terrestres, maritimes et aériennes.
© Thales
Un système centralisé d’entrée/sortie
En toile de fond, le règlement (UE) 2017/2226 a pour but de renforcer l’efficacité des contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen. Pour cela, les États membres doivent mettre en place un système centralisé d’entrée/sortie (EES) pour les ressortissants de pays tiers franchissant les frontières extérieures de l’UE. Le but étant de lutter contre le terrorisme et de répondre à d’autres problèmes de gestion des frontières et de sécurité. Comme, par exemple, l’identification des personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisé dans l’espace Schengen.
Un enregistrement biométrique
Selon ce règlement, les personnes concernées devront s’enregistrer aux frontières avec quatre empreintes digitales et une image faciale. Les données collectées seront stockées dans la base de données centrale de l’EES gérée par l’eu-LISA. Il s’agit de l’agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information au sein de l’espace Schengen.
Ces bornes libre-service authentifient le voyageur par reconnaissance faciale et de l’iris. © Thales
Un système complet de gestion des frontières
Côté français, Thales doit fournir, à la demande du ministère de l’Intérieur, plusieurs centaines de kiosques de pré-enregistrement sur de nombreux points de passages aux frontières. Il faut dire qu’avec l’acquisition de la société de sécurité Gemalto en 2019, le géant français a développé un système complet de gestion des frontières EES de l’UE. Le groupe propose désormais « Gemalto EU EES Border Management System », une solution complète de bout en bout pour un dédouanement sécurisé, pratique et rapide aux différents points de contrôle frontaliers.
Reconnaissance faciale et de l’iris
Il s’agit de bornes libre-service « Thales Gemalto Border Kiosk » dont l’interface intuitive et interactive guide les voyageurs à chaque étape d’enregistrement et de vérification de leur identité. Pour cela, le module combine la reconnaissance faciale à celle de l’iris. De quoi générer un module biométrique multimodal au processus d’authentification très fiable.
Un traitement en 2 secondes
À cet égard, Thales a développé Cogent Iris Scanner CIS-202, un dispositif de capture d’image d’iris à grande vitesse. Ce dernier est capable de capturer simultanément les deux iris en moins de deux secondes. Pour cela, le système embarque une caméra et un écran LCD haute résolution, capable de reconnaître l’iris et le visage des voyageurs préenregistrés à une distance allant de 0,5 m à 1,5 m.
Ségolène Kahn
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