A la veille de l’ouverture des portes du salon Expoprotection 2018 (du 6 au 8 novembre) à la Porte de Versailles (Paris), la ministre française de la Justice Nicole Belloubet, a reçu ses homologues belge (Koen Geens), allemand (Katarina Barley), espagnol (Dolores Delgado), italien (Alfonso Bonafede), luxembourgeois (Felix Braz) et néerlandais (Ferdinand Grapperhaus) ainsi que Ladislas Hamran, président d’Eurojust, l’organe judiciaire européen. Sujet de la conférence : améliorer la lutte contre le terrorisme au niveau européen et valider des avancées concrètes.
Améliorer l’aide aux victimes
« De notre union, pourra résulter une plus grande force dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré Nicole Belloubet, lors d’un point presse à l’issue de la conférence. Dans leur déclaration commune, diffusée ce lundi soir, les sept ministres de la Justice ont affirmé : « Nous nous engageons à améliorer l’assistance et le soutien aux victimes du terrorisme, en particulier dans les affaires transnationales, et à faciliter la coordination de nos structures et de nos services de soutien mis en place au niveau national. »
Création d’un registre judiciaire européen
En juin dernier, la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique avaient émis le vœux de créer un registre judiciaire européen anti-terroriste, tenu par Eurojust, afin de renforcer le partage d’informations en matière de terrorisme. A Paris, les sept ministres ont confirmé leur volonté de le créer. L’objectif consiste à faciliter la transmission des informations sur toutes les enquêtes en cours en matière de terrorisme en Europe ainsi que recouper les informations entre plusieurs États afin de compléter les dossiers. Ce registre devrait s’appuyer sur des canaux sécurisés de transmission d’information et « devrait être mis en place selon un calendrier ambitieux et réaliste », reprend la déclaration des ministres, sans donner davantage de détails. « Nous invitons les autorités budgétaires de l’Union européenne à affecter des ressources budgétaires et humaines suffisantes à cette priorité », poursuivent-ils.
Retirer les contenus terroristes sur Internet
Enfin, les sept ministres de la Justice ont manifesté leur souhait d’œuvrer pour le « retrait des contenus terroristes sur internet ». « Cela reste une grande préoccupation, a indiqué Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Malgré les efforts qui ont été faits, il reste encore beaucoup de contenus [terroristes, NDLR] sur internet. Or la menace terroriste est toujours présente et elle se nourrit de cette propagande. »
Erick Haehnsen
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