Selon le 7ème baromètre Paris Workplace, les salariés ont changé leur rapport au travail à distance. Après un premier confinement cloîtrés à la maison, ces derniers ont revu leurs jugements à propos de ce mode de travail.
Plutôt réservé aux employés nomades, le télétravail représentait auparavant un mode de travail émergent. Avec la crise de la Covid-19, le télétravail s’est aujourd’hui largement répandu en entreprise. Obligatoire durant le confinement, le télétravail a littéralement bouleversé l’organisation des entreprises. Notamment en ce qui concerne les salariés, premiers impactés par ces changements. En témoigne le 7ème baromètre Paris Workplace, réalisé en décembre 2020 en partenariat avec l’Ifop. Cette étude, qui interroge 3 000 salariés de bureaux parisiens, s’interroge sur la relation au lieu de travail. Lequel, même après plusieurs confinements, représente un besoin essentiel pour la majorité des collaborateurs.
Une enquête réalisée avant et après le confinement
Il faut savoir que cette enquête présente une particularité : elle a interrogé 1 500 salariés avant le premier confinement au printemps dernier. Puis 1 500 autres collaborateurs après. De quoi se faire une idée de l’évolution de leur rapport au lieu de travail, après une période de télétravail forcé. Il en ressort pour les sondés un certain attachement à leur bureau qu’ils ne semblent pas prêts à abandonner : 63 % des personnes interrogées préfèrent travailler la majorité de leur temps au bureau plutôt qu’à la maison. Seuls 8 % souhaitent uniquement télétravailler et ne plus retourner au bureau.
37 % prêts pour davantage de télétravail
Autre constat, la demande de télétravail a peu évolué, diminuant légèrement. Ainsi 86 % des personnes interrogées voudraient télétravailler au moins un jour par semaine, contre 87 % avant le confinement. Selon l’étude, les changements se situent plutôt au niveau du nombre de jours idéalement souhaités : 1,4 avant le confinement et 2,1 après. Autre contradiction, 76 % des salariés estiment que « dans peu de temps les salariés travailleront davantage en télétravail qu’au bureau ». Et ce, alors que seuls 37 % d’entre eux acceptent de travailler davantage à distance.
L’importance du lien social
Pour expliquer cet attachement au bureau, les enquêteurs évoquent plusieurs raisons. Pour 55% des sondés, il y a tout d’abord «la vie sociale avec les collègues ». Laquelle assure également la cohésion d’une entreprise. Et cette tendance s’avère encore plus forte chez les moins de 30 ans. Du fait qu’ils considèrent en majorité leurs collègues comme des amis. A l’inverse, ce lien social avec ses voisins de bureau se trouve moins fort chez les plus de 50 ans.
Peu d’appétence pour la visioconférence
Enfin, durant le confinement, les salariés ont également dû s’acclimater aux outils de visioconférence. Nécessaires pour communiquer à distance. Il faut savoir que, jusqu’alors, ces outils étaient réservés à des usages précis, comme des échanges avec des clients ou des collègues à l’étranger. Toujours est-il que ce mode d’échange ne semble pas avoir convaincu les sondés : 83 % des employés plébiscitent les échanges en physique plutôt qu’en visioconférence, par mail ou par téléphone.
Ségolène Kahn
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