Créée en 2010, la start-up française EOS Innovation invente et met au point l’e-vigilante, le premier robot rondier au monde pour entrepôts logistiques. Il lui aura fallu trois ans pour lancer les premières expérimentations, et c’est un vrai succès. En 2014, le géant français du drone grand public, Parrot, investit un million d’euros dans l’entreprise. Mais, fin 2016, Parrot connaît des déboires financiers et ne peut continuer à soutenir le développement d’EOS Innovation qui, le 6 mars 2017, est déclarée en liquidation judiciaire par le tribunal d’Evry. Finalement, c’est Econobots, l’entité robotique du groupe Econocom, qui reprend l’e-vigilante sous sa bannière, en gardant le même nom.
Une diversification pour Econobots
Connu pour son robot Captain DC, sorti en 2016 et dédié au monitoring et la surveillance des data centers, Econobots semble faire une bonne affaire. En effet, la filiale 100 % robotique d’Econocom s’ouvre ainsi les portes d’un nouveau secteur d’activité : la surveillance des sites industriels et des plateformes logistiques, qui ont des surfaces très vastes à sécuriser. Et, sur ce terrain, l’e-vigilante a fait ses preuves depuis plusieurs années. Très abouti en termes de services, le robot est capable de faire des rondes tout seul sur les sites afin de vérifier que tout est en ordre. En outre, il couvre des surfaces allant jusqu’à 10 000 m2 à une vitesse comprise entre 5 et 10 km/h. Bien sûr, il sait aussi éviter un obstacle ou une personne et retourner à sa base pour recharger ses batteries sans nécessiter l’intervention d’un opérateur.
Une levée de doute en temps réel
Muni d’une caméra de surveillance et de détecteurs de mouvement, l’engin alerte, à la moindre anomalie, un opérateur de centre de télésurveillance afin d’effectuer la levée de doute et, le cas échéant, prendre les mesures nécessaires sans avoir à compromettre sa propre sécurité. En temps réel, l’e-vigilante transmet les images de la scène ainsi que la localisation de l’incident. Afin de prévenir lest risques de fausse alarme, l’opérateur peut, à distance, prendre le contrôle total du robot. Les données vidéo et audio sont stockées pour fournir des preuves tangibles en cas d’enquête. Et Chockri Baaziz, directeur d’Econobots, d’imaginer la suite : pourquoi ne pas coupler l’e-vigilante à un drone capable de réaliser l’inventaire des stocks d’un entrepôt ? De quoi allier sécurité et gestion.
Ségolène Kahn
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