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Santé et qualité de vie au travail

Surfaces contaminées : une solution hydrolysée nettoyante avec de l'eau et du sel

La société Aquama a mis au point une machine de location pour que les entreprises puissent produire elles-même leur propre détergent. Outre sa capacité à nettoyer, la solution présente des propriétés virucides pour lutter contre le coronavirus.

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La nouvelle machine produit une solution virucide, c’est-à-dire efficace contre tous les virus, y compris le coronavirus.
© Aquama

La reprise d’activité en temps de Covid-19 impose aux entreprises une hygiène des plus strictes. Surtout en ce qui concerne les lieux recevant du public, les risques pour les employés demeurent particulièrement élevés. Il s’agit donc de nettoyer toutes les surfaces touchées et susceptibles d’être contaminées. Parmi les solutions nettoyantes les plus prometteuses, la machine virucide Hogeron VRB gagne les entreprises françaises. Inventée par la société suisse Aquama, elle produit sur place une solution désinfectante par hydrolyse d’eau et de sel.

Une machine à louer

Premier avantage : le produit d’entretien qui en résulte demeure exempte d’allergènes, de chloramine et de perturbateurs endocriniens. Produit sur site, il se fabrique dans un réacteur de la taille d’une fontaine à eau. Ce qui élimine également les risques de pénurie. La machine se loue pour une somme variant entre 299 et 399 euros par mois.

Une transformation par hydrolyse

Si l’entreprise a inventé ses premiers modèles en 2013, le contexte de la pandémie accélère son développement. Laquelle s’apprête à livrer ses premières machines adaptées au Covid-19. Point fort, la simplicité de son fonctionnement. En effet, celle-ci transforme en quelques minutes de l’eau, du sel et de l’électricité en une solution virucide. Plus précisément, il faut deux grammes de sel pour produire un litre de liquide pur, facturé 23 centimes. Ces recharges de sel sont livrées tous les trimestres. Ensuite, rien de plus simple : une fois transformée, la solution s’utilise pure, pour désinfecter ou diluer jusqu’à 80 % pour nettoyer.

Une clientèle grandissante

Du fait de l’absence d’émanation chimique, le procédé a déjà conquis de clients grands comptes. Dont l’aéroport de Genève qui produit 300 000 litres de solution par an avec 10 sacs de 25 kilos de sel. En France, le procédé, qui répond aux normes du médical, de l’agroalimentaire et du grand public se répand aussi. Parmi les clients d’Aquama, figurent ainsi plus de 800 crèches, Atalian, la CCI de Lyon, la métropole Saint-Etienne-Roanne. Ou encore la clinique lyonnaise Natécia.

Un modèle plus petit

A priori, Aquama s’adresse aux sociétés de nettoyage, aux grands sites tertiaires, à la restauration collective, aux hôpitaux et aux crèches. Mais elle a également développé un modèle pour les entreprises plus petites, comme les artisans et les libéraux. Baptisé Freedom, celui-ci se vend 349 euros, avec un coût de 39 centimes par litre de solution pure.

Ségolène Kahn

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