Pourquoi avoir créé cet outil ?
Dans le cadre du premier Plan santé travail et pour promouvoir le principe de substitution, l’Anses a créé un site internet recensant des exemples de substitution issus du terrain et de la littérature spécialisée afin de les mettre à disposition des acteurs de la prévention et du grand public.
Comment l’avez-vous créé ?
Le contenu du site provient d’enquêtes réalisées auprès des entreprises ayant accepté de publier leurs expériences de substitution des CMR (substances cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques). La première étude s’est déroulée sur 2008-2009 sur 23 substances CMR prioritaires. Il s’agissait d’identifier les différentes utilisations des CMR ainsi que les entreprises concernées par ces substances. En suivant la même procédure, la seconde enquête (2009-2010) a permis d’étudier 56 autres substances CMR. Le site est géré et alimenté par les scientifiques de l’Anses. Aujourd’hui nous recevons les exemples de substitution essentiellement de la CNAMTS, avec laquelle nous avons signé une convention de partenariat ainsi que de la part d’entreprises qui acceptent de témoigner en direct.
Qu’y a-t-il de nouveau ?
Ce site, libre d’accès, est une plate-forme nationale de référence en matière de substitution des agents chimiques CMR. C’est une première en France : avant sa création, il n’existait pas d’outil dédié. Ce site s’attache également à informer tout usager de nouvelles actualités réglementaires ou non en matière de substitution, d’agents CMR… Il propose différentes voies d’entrée pour une recherche d’exemple de substitution possible, une foire aux questions, des données issues de sites français mais également étrangers. Chaque préventeur peut aussi créer son espace personnel et ainsi partager son expérience de substitution.
Observez-vous une efficacité ?
Nous constatons une augmentation constante des visites du site (aujourd’hui environ 15.000 visiteurs par mois). La substitution des agents cancérogènes est la première mesure de prévention du risque, lorsqu’elle est possible, chez les travailleurs exposés. Cet axe fort de prévention ressort des différents plans de santé publique et tous les acteurs de la prévention se mobilisent pour tenter de réduire le nombre de salariés exposés aux agents CMR. Nous encourageons tous les professionnels à venir consulter notre site et déclarer leurs expériences afin de nous aider dans cette démarche de substitution.
Caroline Albenois
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