Parmi les secteurs les plus sinistrés, le BTP a vu son pourcentage de maladies professionnelles augmenter de 6,1 % (Cnamts). En revanche, ce secteur, qui emploie un peu plus de 1,5 million de salariés, a vu le pourcentage d’accidents du travail baisser de 3,8 % en 2014. Un léger mieux auquel contribuent notamment les entreprises de BTP qui s’emploient à sensibiliser leurs employés aux problématiques de santé au travail. Parmi les actions menées, certaines organisent des concours internes. A l’instar du groupe Spie qui a complété cette année son approche en lançant également son premier Challenge innovation fournisseurs.
Ouverte en fait à toutes les entreprises, cette compétition n’était pas focalisée sur les problématiques de sécurité. « Ce challenge répond à plusieurs besoins », indique Stéphane Ruel, directeur des Achats chez Spie Sud-Est, basée à Feyzin (Rhône). Filiale de services multi-techniques du groupe Spie, cette entité régionale regroupe 2.550 collaborateurs. Certifiée ISO 9001 version 2008, elle est aussi estampillée OHSAS 18001, Mase UIC-IMS et Atex. Avec ce concours, Spie sud-est dispose d’une veille économique et technologique afin de répondre d’un côté à son besoin d’améliorer sa performance ainsi que la satisfaction de ses clients. Et, de l’autre, de mettre en œuvre des solutions qui assurent la sécurité des biens, des installations et de ses intervenants.
Au total, Spie Sud Est a reçu 150 dossiers émanant de 85 entreprises. « Pour le seul domaine de la sécurité au travail, nous avons reçu 29 dossiers », précise, pour sa part, Didier Larose un des responsables Qualité, Sécurité, Environnement chez Spie Sud-Est, en charge du challenge innovation pour la partie sécurité. Parmi les finalistes, citons le regard de branchement pour les télécoms proposé par le groupe français Cahors. Réalisée en matériau composite, cette solution limite les risques de troubles musculosquelettiques (TMS) des opérateurs puisqu’elle ne pèse que 5 kg contre 28 kg habituellement pour ses homologues en béton.
Autre innovation, le casque « Arc Flash » à écran facial intégré du fabricant Catu, filiale du groupe Sicame, spécialisé dans la prévention des risques électriques. Commercialisé cette année, son casque a pour particularité de protéger le cou des salariés contre le risque mortel de l’arc électrique. Cet EPI est pourvu d’une visière qui descend devant le visage. « Il est parfaitement équilibré, il est moins lourd que ses concurrents. En outre, il dispose d’un tissu très spécifique qui protège le cou. Il s’agit d’une première », assure le responsable QSE. « Nous avons prévu de mettre ces casques en test auprès de nos collaborateurs qui travaillent régulièrement sur des installations sous tension », poursuit Didier Larose qui réfléchit au moyen de déployer les innovations mises à jour lors de ce premier challenge. Lequel devrait être réédité l’an prochain et passer à l’échelon national.
Eliane Kan
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