Interview de Yoann Bonnin, directeur commercial de Castel. Le groupe qui compte 220 personnes pour un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros en 2023 présentera sur le salon APS ses nouveautés. Parmi lesquelles, le système de contrôle d’accès Xsecur’Evo développé par sa filiale Synchronic, fabricant français de solutions de sécurité électronique.
Yoann Bonnin, directeur commercial de Castel.
Votre filiale Synchronic va présenter sur le salon son nouveau contrôle d’accès Xsecur’Evo. En quoi se distingue-t-il des solutions concurrentes ?
Il s’agit du seul système de contrôle d’accès certifié et qualifié par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Cette qualification est accordée pour une durée de trois ans. Elle a été obtenue en début d’année. Concrètement, elle permet au contrôle d’accès de notre filiale Synchronic d’être recommandé par l’État français comme produit de sûreté. La procédure de qualification a porté sur le produit, notamment en termes de cybersécurité, et sur l’entreprise. Un expert agréé par l’ANSSI est venu chez Synchronic pour vérifier si son mode de fonctionnement et ses activités répondaient bien aux critères de sécurité et de cybersécurité.
Quelles sont les principales caractéristiques de ce produit ?
Tout d’abord, il répond à des normes de chiffrement assez poussées. Tous les échanges entre le lecteur et la centrale sont chiffrés. En outre, les clés de sécurité de nos clients sont stockées dans un composant électronique qui fait office de coffre-fort.
L’UTL XSecur’Evo est le seul contrôle d’accès physique à être certifié et qualifié par l’Anssi. © Syncrhonic
À qui s’adresse votre contrôle d’accès ?
Ce produit répond notamment aux besoins des sites sensibles. Notamment ceux des OIV (opérateurs d’importance vitale) que la loi oblige à s’équiper de produits qualifiés par l’ANSSI.
Du côté de Castel, quelles nouveautés lancez-vous en matière d’interphones ?
Cet interphone communique avec des téléphones fixes, mobiles, etc. © Castel
Nous lançons un interphone spécifique pour le milieu hospitalier, notamment pour équiper les blocs opératoires. Il est fabriqué dans notre usine de Saumur, dans le Maine-et-Loire. Cet interphone présente plusieurs caractéristiques dont l’étanchéité et le traitement de surface antimicrobien. En outre, comme il fonctionne sous IP, il se connecte sur le réseau télécom de l’établissement. Grâce à quoi, le personnel soignant peut communiquer avec l’extérieur du bloc opératoire pour appeler des téléphones fixes ou mobiles. Ainsi que des postes d’interphonie dédiés.
Avec votre filiale Synchronic, proposez-vous une offre globale ?
En tant que constructeur français d’interphonie et de contrôle d’accès, nous combinons ces deux savoir-faire avec des interphones comportant un lecteur de contrôle d’accès. Ce qui permet au gestionnaire de superviser la gestion des entrées.
Le groupe Urmet auquel vous appartenez possède d’autres filiales spécialisées en sécurité. Comment tirez-vous partie de cette synergie ?
Nous avons notamment un accord de partenariat avec Elkron, une filiale d’Urmet implantée en Italie, qui propose une nouvelle centrale anti-intrusion. Avec Medea, du nom de ce produit, nous proposons une offre globale en termes de sûreté avec nos solutions d’interphonie, de contrôle d’accès, d’anti-intrusion et de supervision. Avantage pour l’utilisateur, quand il présente son badge au lecteur, la centrale anti-intrusion coupe automatiquement les alarmes situées dans les zones où il a le droit d’accéder. En revanche, s’il n’est pas autorisé, une alerte sera notifiée au responsable sécurité.
Enfin sur quels nouveaux sujets planchez-vous ?
Nous travaillons sur la nouvelle gamme d’interphone qui est en cours de développement et nous commençons à réfléchir sur l’opportunité d’intégrer l’IA dans nos systèmes d’interphonie.
Propos recueillis par Eliane Kan
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