D’origine française et basé à Rillieux-la-Pape (69), le groupe Folan, créé en 1988, se spécialise dans les équipements passifs des infrastructures de télécommunication pour transporter les données, dont les images de vidéosurveillance. Grâce à son déploiement international, le groupe réalise un chiffre d’affaires global de 47 millions d’euros et emploie 200 salariés en Europe. Interview d’Olivier Prestel, directeur général
Vous avez une présence internationale. Pouvez-vous détailler ?
Créé en 1988, notre groupe possède une usine basée à Rillieux-la-Pape près de Lyon où sont employés près de 100 personnes. La partie française réalise un chiffre d’affaires 2022 de 35 millions d’euros. Quant à nos activités internationales en Afrique, Allemagne, Belgique, Espagne et au Moyen-Orient, elles réalisent 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ce qui consolide les ventes, en croissance annuelle de 10 %, à 47 millions d’euros. Ajoutons que nous disposons d’une usine en Roumanie où travaillent près de 100 personnes. Ce qui porte les effectifs à 200 salariés en Europe.
Quel est votre positionnement ?
Nous fabriquons des équipements passifs pour les infrastructures de télécommunication qui servent à transporter des données au travers des opérateurs télécoms qui passent par la fibre optique, les réseaux 4G ou 5G ou équivalent. Nos câbles, racks, boîtiers, coffrets, tiroirs, baies et baies de brassage se retrouvent dans les réseaux de transport de données qui vont des antennes jusqu’aux Data Center en passant par les réseaux de fibre optique. Nous vendons nos produits aux installateurs qui travaillent pour les principaux opérateurs télécoms ou pour les alternatifs opérant sur le créneau des Data Centers.
Quel est le rapport avec la sécurité-sûreté ?
Toutes les données de la sécurité électronique sont transportées par une infrastructure physique. Prenons l’exemple de la Coupe du monde de Rugby actuellement ou des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. Durant ces grands événements sportifs, les images de vidéoprotection et de vidéosurveillance, les données de contrôle d’accès, de détection périmétrique transitent via des réseaux en fibre optique… Nos équipements sont sous-jacents à ces domaines.
Quelles sont les principales tendances de votre marché ?
Tout d’abord, il y a une forte demande. Ensuite, les tendances principales portent sur la redondance des équipements et la sécurisation des données. Par exemple, dans tous les systèmes actuels et notamment dans les événements sportifs tels que les Championnats du monde de ski s’étant déroulés à Courchevel en 2023 ou les futurs JOP 2024 à Paris, il est crucial de transporter les informations de sécurité et les images des compétitions pour les chaînes TV. En conséquence, la redondance des réseaux et leur résilience sont primordiales. Ajoutons le besoin d’augmenter les débits et la bande passante. Outre les grands événements sportifs, ces tendances se retrouvent également en vidéoprotection urbaine et en vidéosurveillance des sites sensibles.
Quelles sont vos dernières innovations ?
Le marché de la vidéoprotection devrait se développer très fortement. En conséquence, nos produits interviennent dès la caméra jusqu’aux baies de brassage et à la salle de commandement. Citons notamment notre gamme de baies de brassage de 12 à 47U et tous les équipements passifs de très haute densité pour les flux vidéo mais aussi les Data Center. Le SealBox, qui est un petit boîtier étanche IP 68, s’installe à l’intérieur des candélabres d’éclairage urbain ou en chambre de tirage (sous le trottoir). C’est le seul équipement de ce genre fabriqué en France à être certifié IP 68 et, qui plus est, à être estampillé CE. Nous proposons aussi le boîtier Palerme qui offre une capacité de brassage dans les coffrets où il y a peu de place. Cette augmentation des connexions s’utilise de façon temporaire ou permanente. Par ailleurs, nos cordons armés, destinés aux marchés industriels, visent à répondre aux besoins de connectivité de nos clients. Notamment en matière de sécurité, pérennité et fiabilité des réseaux.
Le développement de l’IA et celui qui s’annonce avec la vidéo algorithmique a-t-il un impact sur votre activité ?
Oui, il y a de plus en plus de caméras de vidéosurveillance dont les flux réclameront des traitement par l’intelligence artificielle aussi bien dans les Data Centers centralisés que dans les Edge Data Centers (Data Centers de proximité) que nous équipons aussi.
Propos recueillis par Erick Haehnsen
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