Pour démontrer l’efficacité de son drone, la start-up texane Chaotic Moon Studios a mis à contribution un stagiaire. Face au robot, il fait mine de s’enfuir. Cupid, le drone hélicoptère, envoie alors deux aiguilles reliées à des fils qui produisent une décharge électrique. Le stagiaire est tasé et s’effondre sur un matelas, paralysé. Selon Chaotic Moon, le drone est capable de délivrer à son taser une charge de 80.000 volts tandis que les appareils utilisés par les forces de l’ordre ne montent qu’à 50.000 volts.
William Hurley, son créateur, envisage pour le robot plusieurs utilisations dont celles de drone de surveillance. Il explique le processus au site américain The Verge : « Une personne pénètre dans votre propriété. Le drone s’active, prend des vidéos de l’intrus et vous envoie une notification par téléphone : « Autoriser cette personne, ou l’arrêter ? » Si vous dites « arrêter », le drone devient semi-autonome. Il prévient la police et demande à l’inconnu de s’arrêter. Si la personne fait demi-tour, le robot comprend que la menace s’éloigne. Mais si l’intrus persiste, le drone décidera de déployer son taser et ce autant de fois que nécessaire avant l’arrivée de la police. »
Pour l’instant, Cupid n’a pas le droit d’être commercialisé en France. William Hurley affirme cependant vouloir lancer le débat concernant la légalisation des drones armés. « Si vous avez besoin de sécuriser votre domicile, préférez-vous avoir un drone avec un taser ou bien un être humain armé d’un pistolet ? » Si les gouvernements ne sont pas encore prêts à les encadrer, Chaotic Moon l’a démontré, les drones de sécurité sont désormais techniquement opérationnels.
Caroline Albenois
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