L’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) vient de dévoiler un sondage réalisé par Opinion Way sur la vision des actifs français sur leur travail.
Le coup d’envoi vient d’être donné pour la Semaine pour la qualité de vie au travail qui se tient du 20 au 24 juin 2022. L’occasion pour l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) d’interroger les salariés français sur leur perception du travail et leurs attentes. Ce sondage Opinion Way pour l’Anact qui a notamment interrogé 1 034 actifs dévoile que 40 % des sondés souhaiteraient changer d’emploi pour un travail qui aurait plus de sens.
Un travail épanouissant
Parmi les facteurs qui contribuent à donner du sens au travail, les sondés citent le sentiment d’utilité d’un métier, la concordance entre valeurs personnelles et professionnelles, et surtout la capacité à contribuer au développement de chacun. Par exemple en ayant la possibilité de s’exprimer plus librement, d’apprendre, de progresser et d’évoluer professionnellement.
Un taux de satisfaction élevé
« La proportion d’actifs considérant avoir un métier porteur de sens est particulièrement élevée au printemps 2022 (84 %). Pourtant 4 sur 10 envisagent de quitter leur emploi dans les deux ans dans la perspective d’un poste qui aurait plus de sens pour eux. Ces données – qui peuvent apparaître au premier abord contradictoires – ne font que souligner l’aspiration largement partagée à pouvoir bien réaliser son travail », souligne Richard Abadie, directeur général de l’Anact.
Un écart entre les attentes et la réalité
Pour expliquer cette contradiction, l’étude souligne un écart entre les attentes des sondés pour un travail « qui a du sens » et leur travail actuel. Plus concrètement, cela signifie qu’ils déplorent notamment une rémunération insuffisante (34 %) et un manque de reconnaissance (32 % des actifs). De fait, les sondés voudraient s’épanouir davantage et progresser dans leur carrière (31 %) mais aussi s’exprimer et faire des propositions sur leur travail (23 %). Enfin, ils aspirent à des pratiques managériales plus en accord avec leurs valeurs (32 %), un travail réalisé dans de meilleures conditions (24 %) ou encore un impact positif de leur travail en matière d’écologie (36 %).
Ségolène Kahn
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