Formation des élèves de troisième aux « gestes qui sauvent », sécurisation des « espaces vulnérables », exercices « attentat-intrusion »… Signée le 29 juillet dernier par Najat Vallaud-Belkacem et Bernard Cazeneuve, ministres de l’Education et de l’Intérieur, et rendue publique mardi 9 août, une instruction recense les différentes mesures destinées à renforcer la sécurité dans les établissements scolaires qui seront mises en œuvre dès la rentrée 2016. Le texte demande de mettre l’accent sur la sécurisation des « espaces particulièrement vulnérables des établissements scolaires » (accès isolés, façades exposées, notamment) avec l’identification de « travaux prioritaires ». Une attention particulière sera portée aux abords des écoles pour renforcer la surveillance sur la voie publique et éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves. Par ailleurs, 3.000 gendarmes-réservistes sont mobilisés. Des partrouilles mobiles sont également prévues pour épauler les chefs d’établissement dans leur diagnostic sécurité.
Exercices de sécurité et alerte-SMS
Dans le cadre de la prévention, »trois exercices seront organisés durant l’année scolaire », dont un avant la Toussaint. Parmi ces exercices en grandeur réelle, une simulation portera sur un attentat-intrusion. L’alerte donnée dans ce type de situation »doit être distincte de l’alerte incendie » et doit être audible. Toujours dans la même logique de préparation, les académies devront tester, le jour de la prérentrée, l’envoi d’une alerte par SMS aux écoles. Pour améliorer les « capacités de résilience », c’est-à-dire »la capacité à ne pas se laisser surprendre et à avoir les bonnes réactions », l’instruction du 29 juillet évoque »une sensibilisation aux gestes qui sauvent de tous les élèves en classe de troisième » et la formation au brevet de secouriste de tous les élèves délégués. Les modalités seront précisées avant la rentrée scolaire, donc ces prochains jours.
Suivi accru des élèves en processus de radicalisation
Enfin, le texte rappelle qu’une attention particulière est apportée au suivi des élèves et des membres du personnel »signalés comme entrés dans un processus de radicalisation », les préfets informant les inspecteurs d’académie des résultats et des suites des évaluations réalisées après signalement. Pour les situations les plus sensibles, les chefs d’établissement concernés seront eux aussi informés »afin d’examiner les conditions de scolarisation et de suivi éducatif de ces jeunes ». Le même dispositif est prévu pour le personnel exerçant dans les écoles afin de prendre les mesures appropriées le concernant.
Erick Haehnsen
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