Perdre ou se faire voler son instrument de musique est un véritable cauchemar . Parmi les quelques 4.600.000 instrumentistes que compte l’Hexagone, selon l’Institut de recherche et coordination acoustique musique (Ircam), 1/sont des professionnels. Et sur les les 700.000 à 1,2 million d’instruments vendus chaque année (chiffres Insee), « la probabilité pour qu’un instrument soit volé ou perdu est de 5% à 20% », estime Frantz Pedler qui, après avoir été dépossédé de sa flûte a eu l’idée de fonder Securit Instrument . Depuis juillet 2013, cette plate-forme Web cherche à développer le référencement préventif des instruments de musique, notamment ceux qui n’ont pas de numéro de série. Et à offrir une infrastructure pour vérifier ou déclarer un vol d’instrument aux professionnels.
Une foule de partenaires professionnels. « Nous comptons déjà plus de 1.000 instrumentistes et 400 partenaires professionnels qui se rallient à notre plate-forme. Dont une trentaine de conservatoires de musique, 350 magasins de musique et ateliers de réparation d’instruments de musique (luthiers, archetiers…). Ainsi que des autorités publiques comme les services des Objets trouvés des préfectures de Police dans un grand nombre de villes de France ainsi que dans des gares (SNCF) qui peuvent ainsi mutualiser leurs moyens avec notre plate-forme, détaille Erwan Coroler, un des deux cofondateurs de Securit Instrument qui prépare l’avenir. Nous avons un accord avec le conservatoire du Raincy pour référencer tous ses instruments dépourvus de numéro de série. Il s’agit de développer une méthodologie qui permet à un instrumentiste de coller le numéro que nous attribuons, par exemple dans la caisse de résonance, de sorte à ce qu’il soit très difficile, voire impossible de le retirer. »
Prochaine étape : convaincre les assureurs de l’intérêt de la démarche afin de diminuer, pour les musiciens, le coût de la police d’assurance contractée pour leurs instruments.
Erick Haehnsen
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