Le cabinet de conseil Pidiem a développé un service pour accompagner les entreprises et leurs salariés handicapés. Il s’agit non seulement d’aider les employés concernés à obtenir le statut de travailleur handicapé mais également de conseiller les employeurs sur les actions à mettre en place, tant ergonomiques qu’organisationnelles.
Aujourd’hui, chaque entreprise de plus de 20 salariés doit employer au moins 6 % de personnes handicapées. Or, selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), ce taux plafonne à 3,5%. Pour aider les entreprises et leurs salariés handicapés, le cabinet de conseil Pidiem propose une démarche d’accompagnement. Ce service a pour but d’obtenir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Il permet également d’aider les employeurs à mener des actions spécifiques en faveur des employés handicapés. Grâce à cet accompagnement, les deux tiers des clients de Pidiem ont pu dépasser leur obligation d’emploi de travailleurs handicapés.
Selon la loi, chaque entreprise de plus de 20 salariés doit employer au moins 6 % de personnes handicapées. © Absolut Vision / Unsplash
Des entretiens individuels
Cette année, Pidiem est intervenu auprès d’une trentaine d’entreprises en 2023. Durant cette action de sensibilisation, le cabinet a mené des entretiens individuels sur le handicap. Au total, les équipes ont rencontré 2 330 salariés en entretien de sensibilisation et 1 225 salariés en entretien d’accompagnement à la RQTH. En ce qui concerne les collaborateurs éligibles, le cabinet les accompagne dans les démarches administratives auprès de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Une fois la demande déposée, les salariés doivent patienter en moyenne 4 à 6 mois.
Des handicaps invisibles
Durant ces entretiens, Pidiam a pu constater que, dans 80 % des cas, les salariés souffrent d’un handicap invisible : allergies respiratoires, troubles psychiques, troubles « dys » (dyslexie, dysorthographie et dysgraphie), déficience auditive ou motrice, affections oculaires…
De nombreux profils
« Ces salariés présentent des profils extrêmement divers, précise Anthony Gentelet, directeur de Pidiem. Tous ont un point commun : le fait de vouloir faire mieux reconnaître la place des travailleurs handicapés dans l’entreprise. Car, au-delà des accompagnements individuels, nous faisons prendre conscience à l’employeur de la présence de ces salariés en situation de handicap invisible et l’aidons à mettre en place des actions concrètes leur permettant de mieux vivre au travail. »
Selon Pidiem, dans 80 % des cas, les handicaps s’avèrent invisibles, comme par exemple les troubles auditifs. © Mark Platon / Unsplash
Des aménagements plus ergonomiques
Une fois les entretiens menés, le cabinet propose aux employeurs de les accompagner dans la mise en place d’un plan d’action. Il s’agit par exemple de procéder à des aménagements de postes : fauteuils ergonomiques, changement du revêtement des sols de certains bureaux… Il est également possible de réaliser des aménagements organisationnels : extension du télétravail, journées d’absence pour rendez-vous médicaux…
Des résultats concluants
Quoi qu’il en soit, cette démarche a porté ses fruits : les entreprises consultées par Pidiem ont vu leur taux d’emploi de travailleurs handicapés augmenter de 2,6 points et les deux tiers dépasser les 6 % imposés par la loi. Parmi les entreprises clientes du cabinet figurent Schneider Elecxtric, Leroy Merlin, Hays, Vinci Energie ou encore l’éditeur de logiciels Itesoft. Au-delà des résultats quantifiables, le cabinet revendique également une amélioration du regard porté sur le handicap, avec une vision plus humaine et empathique.
Ségolène Kahn
Commentez