Fin 2011, la Cour des comptes a présenté une analyse, dix ans après la départementalisation, du financement et de la gestion des services départementaux d’incendie et de secours (Sdis).
A cette occasion, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) s’est félicitée de la reconnaissance par la Cour des Comptes
– du renforcement prioritaire de la complémentarité entre sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, qui permet de faire bénéficier les Français d’une même qualité de secours partout sur le territoire à moins de quinze minutes de chez soi, 24h/24, 7j/7 pour un coût moyen de seulement 79 euros/an/hab (contre 84 euros en Allemagne, où les sapeurs-pompiers effectuent moitié moins d’interventions !). A travers le développement du volontariat, qui est un enjeu politique, social et financier majeur, puisqu’il représente 80 % des effectifs et 2/3 des interventions quotidiennes. Mais aussi à travers une inscription accrue de la filière des sapeurs-pompiers professionnels dans le droit commun de la fonction publique territoriale.
– de la pertinence de la gouvernance partagée entre l’Etat et les collectivités territoriales, source d’optimisation des ressources plus qu’appréciable en ces périodes de maîtrise des dépenses publiques,
– de la nécessité d’améliorer la coordination de l’ensemble du dispositif de sécurité civile et de gestion des crises, par un renforcement du rôle de l’Etat, en partenariat avec les départements. Une demande de longue date des sapeurs-pompiers, à laquelle la récente consolidation de l’échelon zonal et la réorganisation de l’administration centrale (création de la Direction générale de la sécurité civile et de gestion des crises) sont des premières réponses.
– de l’amélioration du dispositif de secours à personnes permise par le Référentiel Samu/Sdis.
En revanche, la Fédération émet de fortes réserves sur certaines préconisations qui apparaissent dangereuses, car susceptibles d’altérer gravement le modèle français de sécurité civile. Il s’agit en particulier de :
– la remise en cause des contributions (inter)communales, génératrice d’altération du maillage territorial et du volontariat,
– le renforcement de la sollicitation opérationnelle des volontaires durant la nuit pour compenser le passage des sapeurs-pompiers professionnels en gardes de huit heures.
Source : www.pompiers.fr
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