Alors que les livreurs en moto ou à vélo sont soumis aux émanations toxiques des gaz des pots d’échappement, voici une innovation qui pourrait bien améliorer leur santé au travail. Distinguée parmi la Team tricolore de la French Tech au CES de Las Vegas, une start-up, Urban Life, a lancé un masque de protection respiratoire très technologique. Ergonomique, design, il est capable de filtrer jusqu’aux particules les plus fines, mais également d’indiquer à son utilisateur via une app, quand il faut changer les filtres selon les trajets effectués.
Un degré de filtrage inédit
Développé en 18 mois avec l’aide d’un grand groupe dont le nom reste confidentiel, ce masque a pour première particularité d’être constitué de plusieurs couches de filtres. Objectif : procurer un air pur, filtré de toutes particules toxiques, allergènes, virus et bactéries. Cette technique d’accumulation des filtres permet également de bloquer les nanoparticules, avec un degré de filtrage de l’ordre de PM 0,04 microns (soit 2 500 fois plus petite que les PM 2.5 correspondant aux microparticules). En comparaison, la norme EN149-FFP3 qui régit les masques de protection respiratoire n’exige qu’une filtration maximale de PM 0,4 microns correspondant aux particules fines, fait valoir le fabricant.
Assurer la ventilation
Autre innovation, le masque est doté d’une valve d’extraction d’air chaud. Le but étant de permettre une meilleure ventilation interne du filtre qui doit rester bien au sec. De plus la redirection des flux d’air chaud permet d’éviter l’apparition de buée sur la visière ou les lunettes.
Le design au service du confort
Côté ergonomie, le masque, qui a été dessiné avec le styliste Pierre-Henry Bor, a été doté d’un revêtement déperlant qui l’empêche de s’humidifier au contact du souffle. A cela s’ajoute des attaches qui ont été conçues afin de permettre l’enfilement d’un casque (intégral ou pas) par dessus le masque.
Une app pour indiquer quand changer les filtres
Seule contrainte, l’utilisateur doit changer les filtres régulièrement, entre un et trois mois selon l’utilisation. A cet égard, la start-up a mis au point une application capable de calculer la fréquence à laquelle il faut changer le filtre, en fonction des trajets parcourus et de la pollution. Pour cela, un algorithme récolte un certain nombre de données telles que le nombre moyen de kilomètres parcourus mensuellement et le pourcentage de temps passé en ville, ou encore les données relatives à la qualité de l’air dans la région concernée. Une fois ces informations recoupées, l’algorithme est alors en mesure de calculer le taux d’utilisation du filtre selon chaque utilisation spécifique.
Ségolène Kahn
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