Du fait qu’il ne nécessite que peu de moyens et de préparatifs, ce type d’agression est particulièrement difficile à anticiper. De quoi effrayer plus d’une personne dans la rue à la vue d’un comportement suspect… Sauf si l’on connaît les bons réflexes à adopter.
Alors qu’une attaque au couteau est survenue le 2 février dans le quartier de Streatham à Londres, la crainte d’un acte terroriste s’éveille à nouveau dans les esprits. D’autant que l’assaillant, qui arborait une ceinture d’explosifs factice, a réussi à blesser deux personnes avant d’être stoppé par la police. De fait, ce genre d’attaque éclair, difficile à anticiper, suscite de grandes inquiétudes, tant du côté de la population que des forces de l’ordre. Pour aider les civils à adopter une réaction de défense appropriée, le cabinet spécialisé dans la gestion de crise Iremos vient de publier une série de recommandations. Revue de détails.
Garder une attention constante
Avant toute chose, le cabinet recommande la vigilance : il s’agit de rester bien à l’écoute de son environnement, en adoptant une attitude sur le qui-vive. Ce qui se traduit par exemple par un regard alerte et non pas rivé sur son smartphone. Mieux vaut ne pas hésiter non plus à se retourner en marchant si l’on sent une présence malveillante, ou encore à ne pas écouter trop fort la musique dans ses écouteurs.
Des signes qui ne trompent pas
Quoi qu’il en soit, l’agresseur se trahit souvent lui-même par un comportement suspect. Anxieux ou galvanisé à l’idée des méfaits qu’il s’apprête à commettre, il adopte une attitude facilement identifiable : mains cachées, bouche grande ouverte, regard livide ou yeux écarquillés… ces signes ne laissent planer aucun doute.
Maintenir une distance avec le terroriste
En cas d’attaque, tous à l’abri ! Si la situation le permet, la réaction la plus sage à adopter, c’est bien sûr la fuite vers un lieu hors de danger. Là encore, les conseils du cabinet sont sans équivoque : il s’agit de maintenir coûte que coûte une distance de sécurité de trois mètres minimum, de ne jamais tenter de désarmer l’agresseur et d’établir la carte mentale de l’itinéraire le plus sécurisé.
Dissimuler sa présence
Autre point important : ce n’est pas en ayant atteint un abri qu’il faut pour autant se croire hors de danger, l’assaillant étant également susceptible de s’y introduire. L’heure est donc à la barricade. Après avoir fermé la porte à clé, tous les moyens sont bons pour dissimuler sa présence, comme par exemple en baissant les stores, en fermant les rideaux ou encore en éteignant la lumière. Bien sûr, ne vous aventurez jamais à regarder par la fenêtre pour voir ce qu’il se passe ou à laisser votre téléphone en mode sonnerie ou vibreur, au risque de trahir votre présence !
Frapper fort du premier coup
Une fois la situation sécurisée, on peut enfin prévenir les forces de l’ordre. Mieux vaut rassembler à l’avance toutes les informations nécessaires à leur intervention, comme la localisation, la nature de l’attaque, l’attitude de l’agresseur face aux victimes, et leur nombre. Pour les plus téméraires qui préféreraient affronter le danger plutôt que de se cacher, le cabinet recommande de contourner l’agresseur pour une attaque foudroyante et discrète, à l’aide d’un objet ou d’un projectile qui pourrait faire office d’arme. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde.
Ségolène Kahn
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