La société française Rubix a été désignée deux fois lauréate du concours Airlab Microsensors. Cette entreprise développe des capteurs de polluants tant pour l’air intérieur que pour l’extérieur.
Depuis la crise sanitaire, la qualité de l’air intérieur et extérieur a pris une ampleur plus importante dans de nombreux secteurs, notamment celui de la santé au travail. De quoi valoriser les participants du Challenge international Airlab Microsensors dont la mission vise à récompenser les technologies de mesure de la qualité de l’air intérieur et extérieur. Pour l’édition 2021, le jury du concours avait retenu 33 entreprises dont 45 % françaises et 55 % étrangères. Parmi les lauréats désignés le 13 octobre dernier, la société française Rubix a été nommée deux fois, dans les catégories qualité et l’air intérieur et extérieur pour ses capteurs de polluants POD et WT1.
Cartographier un environnement
« Les capteurs de CO2 et, beaucoup plus largement, les systèmes connectés de surveillance intérieure en temps réel permettent de cartographier leur environnement et ainsi agir plus vite. On peut par exemple circonscrire une salle non désinfectée ou prévenir les services de nettoyage au plus vite », précise Jean-Christophe Mifsud, président et fondateur de Rubix. Parmi les solutions qui lui ont permis de décrocher une place au sein des lauréats, l’entreprise a mis au point un capteur multi-polluant baptisé POD. Plus précisément, ce capteur a obtenu la meilleure exactitude pour les mesures d’air intérieur et notamment pour les particules fines PM2.5.
Surveillance de l’air intérieur
« La dernière génération de POD est un système de capteurs destiné aux applications de surveillance de l’air intérieur. Elle offre une excellente précision pour le CO2, et une très bonne qualité de mesure pour les PM1 et PM2.5, étant le capteur multi-polluants le plus performant en termes de précision dans l’édition actuelle du Challenge », indiquent, dans un avis, les membres du jury du challenge.
Un capteur pour l’air extérieur
Autre technologie primée, le capteur WT1 a été classé 4 étoiles dans la catégorie air extérieur. Ainsi, selon le jury, « le WT1 a fourni une très bonne performance globale en termes de précision, avec une excellente qualité pour les PM2.5, très bonne pour les PM1, et bonne pour le NO2. Il fournit une liste plus qu’adéquate des polluants ciblés. Toutefois, l’ajout des PM10 serait également le bienvenu pour les applications de surveillance. Il dispose d’options complètes de récupération des données, de notifications en temps réel et est relativement facile à configurer. »
Une technologie basée sur l’intelligence artificielle
Il faut dire que, depuis cinq ans, Rubix affiche son ambition d’œuvrer dans la gestion et l’analyse des données environnementales afin de comprendre notre environnement et d’apporter des solutions à toutes les pollutions, qu’elles soient sonores, chimiques ou olfactives. Pour cela, les départements Analyse des données client et R&D de Rubix développent des algorithmes d’intelligence artificielle capables d’alerter les décideurs sur des nuisances.
Ségolène Kahn
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