Port de charges lourdes, gestes répétitifs… les activités contraignantes font partie intégrante de quantités de métiers susceptibles de causer des troubles musculosquelettiques (TMS) chez les employés. Conséquence directe : de nombreuses solutions émergent afin de réduire ces maux et ainsi soulager les salariés. Parmi elles, les exosquelettes semblent avoir le vent en poupe. Une jeune start-up tarbaise, HMT, s’est d’ailleurs spécialisée dans la conception de bras mécaniques. Créée en mai 2017 par de jeunes ingénieurs diplômés de l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes (Enit), la jeune pousse est en train de développer une nouvelle version de son appareil afin de le rendre plus maniable et ergonomique.
Soulager le port de charges allant jusqu’à 20 kg
À l’origine, l’engin avait été conçu pour aider les personnes à mobilité réduite. Aujourd’hui, la société ambitionne d’attirer un plus grand nombre de secteurs tels que l’industrie, la logistique, l’aéronautique, la grande distribution ou encore le BTP, en visant la réduction des TMS chez les salariés. Surtout en ce qui concerne la manipulation de petites charges sur des mouvements répétés qui affectent les poignets ainsi que le bas du dos. Pour cela, l’engin permet de soulever jusqu’à 20 kg à bout de bras. Et ce, sans que l’utilisateur n’ait à fournir le moindre effort.
Un engin plus ergonomique
Jugé au départ trop massif et trop lourd pour convenir à ces nouvelles utilisations, le bras manipulateur a pu bénéficier récemment de certaines modifications. À commencer par son poids, qui est passé de 6 kg à moins de 4,5 kg. Pour y parvenir, les entrepreneurs ont privilégié des matériaux plus légers tels que l’aluminium. La solution, épousant désormais le corps, est également devenue moins volumineuse et donc plus discrète et maniable. L’ajout d’un corset ergonomique aide, quant à lui, à assurer une meilleure prise au niveau du buste et à diriger toute la charge portée par l’exosquelette au niveau des jambes. En outre, plusieurs tailles sont disponibles afin que la solution s’adapte à toutes les morphologies.
Un exosquelette à 10 000 euros
Pour mettre au point ces évolutions, la start-up, déjà primée l’année dernière par le prix « Start Me Up » du propulseur Crédit Agricole récompensant les projets innovants à fort potentiel, est en phase de co-développement avec des entreprises locales telles que Mecamont Hydro, une société spécialisée dans le transport par câbles. Ou encore e-Meca, qui oeuvre dans les travaux d’installations électriques. Si cet exosquelette est encore à l’état de prototype, la start-up s’appuie actuellement sur des fonds d’amorçage départementaux qui lui permettront de finaliser son projet et d’entrer dans une phase de commercialisation au printemps 2018.
Ségolène Kahn
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