Du vol de véhicule au cambriolage, en passant par l’agression d’un proche, les comportements des victimes varient face aux assurances. Pour en savoir plus, l’Institut Paris Région a publié son enquête « Victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France ».
Cambriolages, vols à l’arrachée, vandalismes, agressions sexuelles, violences domestiques… Quels sont les faits de délinquance les plus répandus en Île-de-France ? Pour s’en faire une idée plus nette, l’Institut Paris Région a publié son enquête « Victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France ». Dans cette étude, l’institut se sert d’une méthode particulière. Il analyse les données de signalements aux assurances pour évaluer l’évolution des victimations dans l’Hexagone. De quoi révéler les disparités de comportement des victimes en fonction des atteintes subies.
109 504 interviews
Pour ce faire, les experts ont réalisé une série de dix enquêtes, représentant une base de données de plus de 109 504 interviews. Le but : étudier les relations entre les victimes et leurs assurances selon certains critères bien précis. Comme la fréquence, l’issue des demandes d’indemnisation, la satisfaction ou le mécontentement des requérants, les raisons. Ou encore les motifs d’une éventuelle absence de recours.
Neuf catégories d’infraction
Ensuite, les enquêteurs ciblent neuf catégories d’infractions selon la nature des atteintes subies. Le but étant de montrer les disparités de comportement des victimes en matière de signalement à l’assurance selon la nature des atteintes. Il y a d’abord les vols et tentatives de vol de véhicules, de deux-roues ou encore d’objets dans ces véhicules. Autre délit suivi, l’étude cite les actes de vandalisme comme les dégradations sur des véhicules. Et bien sûr les cambriolages de résidence principale ou secondaire.
Des agressions incriminant un proche
Plus grave, quatre types d’infraction représentent des atteintes personnelles à la victime. Comme les agressions et tentatives d’agression, sachant que l’agresseur s’avère souvent être un proche de la victime. Figurent également les agressions sexuelles, les agressions tout venant qui regroupent les autres types d’agressions. Comme les vols avec violence, les vols sans violence et les tentatives.
Seules 16,5% des victimes d’agression se manifestent aux assureurs
Face à ces infractions, il en ressort des comportements différents vis-à-vis des assurances. Premier constat, les victimes d’agressions personnelles touchent une part modérée des personnes interrogées (6,7 % pour les agressions et 9,1 % pour les vols sur l’ensemble des dix enquêtes). Parmi elles, seule une part infime, 16,5 %, a recours à l’assurance. En ce qui concerne les victimations « ménages » comme les cambriolages et les atteintes au véhicule, l’impact s’avère plus important. 68,7 % des victimes de cambriolage ont recours à l’assurance.
Les vols de véhicules et cambriolages suscitent le plus de demandes
Dans les détails, les vols à la roulotte (14,4 %) et les dégradations de véhicules (17,5 %), suscitent des recours aux assurances fréquents. À savoir respectivement 46,3 % et 39,7 %. Quant aux vols de voiture et les cambriolages, moins courants (9,5 % et 9,9 % des enquêtés), ils occasionnent le plus de demandes d’assurance. À savoir 68,7 % et 55,8 %. Enfin, il faut savoir que 20 % des victimes ne font pas de signalement à l’assurance. Estimant que cette démarche est vaine.
Ségolène Kahn
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