Pour répondre à la forte croissance de ses ventes de gants destinés au nucléaire et à l’industrie pharmaceutique, le français Piercan inaugure une nouvelle ligne de production robotisée et automatisée dans son usine de Port-en-Bessin, dans le Calvados. Cette PME de 120 salariés prévoit d’y fabriquer 24 000 gants supplémentaires. La production totale devrait ainsi atteindre 200 000 unités par an. De quoi conforter la croissance de son chiffre d’affaires, qui s’élève à 14 millions d’euros (dont 55% à l’export) pour 2018.
Protection chimique et nucléaire
L’usine produit des gants en caoutchouc naturel et en néoprène, conçus pour protéger les employés des expositions les plus dangereuses, comme les projections d’acide ou les contaminations nucléaires. Pour prévenir ce type de risque, les opérateurs portent leurs EPI à l’intérieur d’enceintes étanches qu’on appelle, dans le jargon industriel, des « boîtes à gants ».
Un soutien régional
L’investissement dans la nouvelle ligne a été rendu possible grâce au dispositif « Impulsion, développement investissement ». Soit un prêt à taux zéro délivré par la région Normandie, à hauteur de 900 000 euros, auquel s’ajoute une subvention de 100 000 euros. Outre ce site de production, l’entreprise est aussi implantée à San Marcos en Californie. Elle y produit également des gants de protection. Enfin, elle dispose d’une troisième usine à Bondy (93) où sont produits des équipements dédiés au confinement, comme des sacs techniques, des isolateurs médicaux et nucléaires, des manchettes ou encore des hémiscaphandres, à savoir des heaumes soudés ou interchangeables.
Ségolène Kahn
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