En partenariat avec un opérateur télécom privé, votre ville vient de déployer 5 caméras mobiles. Qu’attendez vous de cette expérimentation ?
Notre objectif n’est pas de remplacer notre installation qui comprend déjà 121 caméras fixes reliées à notre propre réseau en fibre optique. Il s’agit de compléter ce dispositif afin de répondre plus rapidement aux besoins émis par la Police ou par nos concitoyens qui auront détecté un début de nuisance. Ces bornes vidéo mobiles sont donc installées le temps nécessaire pour élucider la situation et faire cesser les incidents. Trois quartiers sont actuellement concernés, en l’occurrence Vauban-Neppert-Sellier et ceux de Fonderie et Brustlein. Ces caméras pourront être aussi implantées dans certains lieux publics, en prévention, afin de répondre à des besoins ponctuels comme la surveillance de la piscine découverte ouverte uniquement durant certaines périodes de l’année. Nous menons également une expérimentation sur la technologie 4G avec un opérateur de téléphonie mobile.
Quelles sont les limites de ces caméras et quelles précautions faut-il avoir à l’esprit afin d’assurer un fonctionnement optimal de ces équipements ?
D’abord, le coût d’investissement est relativement élevé. Soit 20.000 euros environ par borne vidéo qui comprend la caméra, l’enregistreur et le transmetteur. Comme les images sont filmées en haute définition, elles nécessitent énormément de bande passante pour être acheminées jusqu’au centre de supervision urbain. De ce fait, le coût de l’abonnement télécom est assez élevé : de l’ordre de 500 euros en moyenne par caméra et par mois. Voilà pourquoi nous réfléchissons à l’opportunité de trouver des solutions alternatives de transmission comme le réseau hertzien. Concernant les précautions à adopter, il faut s’assurer de la qualité du prestataire qui doit être réactif et fiable de manière à obtenir un positionnement correct de la caméra et que nous soyons alertés en cas de problème technique.
Qu’en est-il des autorisations administratives à solliciter ?
Comme pour l’installation d’une caméra fixe, il faut demander l’avis de la Commission départementale de vidéoprotection. L’autorisation est accordée pour une durée de cinq ans. Lorsqu’elle couvre un périmètre géographique déclaré, il est possible d’y implanter une caméra mobile sans avoir à refaire la procédure.
Quels sont les nouveaux projets de la ville de Mulhouse en matière de vidéosurveillance ?
Notre maire a annoncé sa volonté de doubler le nombre de caméras durant son mandat. Par ailleurs, nous comptons les déployer afin de répondre à de nouvelles applications comme la surveillance de la circulation routière ou améliorer les services de la voirie. Nous nous intéressons aussi aux logiciels de détection d’image afin de soulager les exploitants qui se relaient 24/24h dans notre centre de supervision urbain.
Propos recueillis par Eliane Kan
Commentez