Info.expoprotection.com : Dans quel contexte et pour quels types d’applications avez-vous choisi les équipements Sorhea ?
Patrick Gabriel : « Nestlé étant une entreprise internationale, nos besoins en matière de protection périphérique sont liés au niveau de risque auquel le site concerné est confronté. D’un site à l’autre, les conditions de sécurité et les niveaux de résultat diffèrent. Prenons pour exemple une de nos implantations en Espagne qui, du fait de contraintes architecturales, ne peut être délimitée par une enceinte physique ou même un mur de végétation. Ce site était déjà équipé en barrières infrarouge dont nous n’étions pas satisfaits. Nous avons donc fait appel à Sorhea pour améliorer le système existant. Les compétences de Sorhea ont également été sollicitées sur un autre site espagnol, situé dans une zone protégée et donc inconstructible. Une partie du site devait donc être protégée par des barrières infrarouge, une autre par la solution de câble de détection volumétrique Intreprid Microtrack. Il s’agit là d’applications assez classiques en matière de protection périmétrique. En Suisse, pour protéger deux de nos sites, nous utilisons des barrières Maxiris avec une approche différente. L’une des solutions est installée dans un centre administratif. Elle est associée au système existant de contrôle d’accès, lequel inhibe la remontée de l’alarme lorsque les faisceaux sont coupés. Lorsqu’il n’y a pas d’asservissement du contrôle d’accès, l’alarme est remontée. Le transit est donc autorisé à travers ces barrières, moyennant un système d’asservissement. Pour garantir un délai dans le traitement des alarmes, nous avons installé deux petites barrières Miniris de part et d’autre de la barrière infrarouge. Sur l’autre site, une usine, nous utilisons un dispositif infrarouge pour contrôler les accès au niveau du passage d’un train. Une barrière Maxiris 2000, spécialement conçue pour les applications ferroviaires, nous permet de régler l’équipement en fonction des besoins : ici, il s’agit d’autoriser le passage d’un train, mais pas d’un être humain. En complément, ces deux sites sont équipés d’une solution de vidéosurveillance intelligente. En effet, nous considérons que nos besoins en sécurité nécessitent des systèmes associés et complémentaires. Une protection infrarouge, aussi efficace soit-elle, reste donc un outil parmi d’autres, nécessaire mais pas suffisant. Nous ressentons donc le besoin d’associer les solutions et d’asservir, par exemple, une installation de vidéosurveillance aux contacts d’alarme des barrières infrarouge pour effectuer des levées de doute performantes. »
Info.expoprotection.com : Selon vous, quels sont les fondamentaux à respecter pour une utilisation performante de la technologie infrarouge ?
Patrick Gabriel : « Les conditions météo sont des facteurs de perturbation à prendre en compte. Selon nous, il convient de rester en deçà des recommandations constructeurs sur la portée de détection des équipements. Si la portée indiquée est de 100 m, il peut être souhaitable de ne pas dépasser 80 m. De manière générale, les produits Sorhea que nous utilisons nous procurent satisfaction. Les équipements infrarouge demeurent cependant complexes à mettre en œuvre. Nous le constatons régulièrement au niveau de l’installation : le réglage et la configuration des équipements peuvent réclamer des compétences que ne possèdent pas toujours les intégrateurs. Cependant, Sorhea se révèle toujours de bon conseil et le service après-vente fonctionne de manière réactive. En somme, pour être véritablement opérationnelle, une barrière infrarouge doit être implémentée par un vrai professionnel de la sécurité et des intégrateurs à même de comprendre le produit et les enjeux de sécurité qui y sont associés. C’est une affaire de précision et de respect des procédures d’installation. Si les colonnes ne sont pas correctement alignées ou positionnées, la protection peut se révéler totalement inefficace. Dans le même ordre d’idée, des colonnes de 2 m de hauteur, dépourvues de protection à leur sommet, ne sont plus que des points d’appui pour passer par-dessus. De même si la clôture physique est plus haute que la barrière infrarouge… autant de choses que nous avons déjà constaté et qui échappent à toute cohérence en matière de protection ! Les compétences de l’installateur sont donc essentielles. »
> Pour en savoir plus
– Dossier technique « La protection périmétrique infrarouge longue distance (Part. I) »
> La protection périmétrique infrarouge longue distance (Part. II) : quelques solutions
> Le point de vue d’un intégrateur – Julien Lamotte (Ineo Infracom)
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