Ingénieur santé et sécurité au travail, Patrick Benjamin explique comment fonctionne le Groupement d'échanges des préventeurs interentreprises (Gepi) dont il est secrétaire.
Quelle est la vocation du Gepi ?
Nous regroupons 120 membres appartenant à 110 entreprises parmi les grands groupe français. Nous fonctionnons avec un secrétariat de sept personnes qui définit le cadre et les actions à engager. Depuis 1995, notre groupement de préventeurs se réunit chaque année deux à trois fois par an. Autant d’occasions pour discuter de nos pratiques respectives et des thèmes liés notamment à l’actualité Hygiène, sécurité et environnement (HSE). En dehors de ces rencontres, nous avons un groupe de discussion sur une messagerie. Chaque membre peut poser des questions à l’ensemble du réseau. À partir des réponses apportées, le secrétariat se charge d’en faire une synthèse. Laquelle est ensuite consultable par tous sur notre Google Drive.
Comment vous êtes-vous réorganisés dans le cadre de la pandémie ?
Les responsables HSE du Gepi ont dû trouver de nouveaux repères, développer des compétences insoupçonnées en faisant preuve de résilience et d’agilité continues. Dans le cadre de la pandémie, nous nous sommes organisés en fonctionnant de manière très active en réseau (messagerie, whatsapp, visio conférence, etc.) avec la participation d’experts spécialisés dans les actions de prévention en entreprise.
Comment appréhendez-vous la question du déconfinement ?
Nous avons mis en place un groupe de projet d’une quinzaine de volontaires pour réfléchir sur les actions à mener dans le cadre du déconfinement. La préparation de la reprise d’activité est actuellement au cœur de nos réflexions. Nous y intégrons bien sûr nos sous-traitants. La documentation mise en ligne par le ministère du Travail nous aide au choix des actions de prévention à mettre en œuvre.
Comment adhérer à votre réseau ?
L’adhésion au Gepi se fait par cooptation. En revanche aucune cotisation n’est demandée. Par ailleurs, nous n’avons pas de site internet. Ce qui n’empêche pas notre groupement d’être reconnu par des organismes institutionnels sur certains sujets. Par exemple, la prévention des facteurs de risques professionnels pouvant induire une pénibilité au poste de travail.
Qu’en est-il aujourd’hui de vos travaux relatifs à la pénibilité ?
Le groupement a rencontré à plusieurs reprises les services du ministère du Travail. Nous leur avons présenté nos points de vue concernant les facteurs de risques professionnels liés à des contraintes physiques marquées, un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail. Ces réunions nous ont permis de mieux définir certains seuils associés aux facteurs de pénibilité et appliquer ainsi le résultat de ces réflexions dans nos entreprises respectives.
Propos recueillis par Eliane Kan
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