Le cabinet de conseil et d'audit PwC dévoile les résultats de la deuxième édition de son étude Global Crisis Survey. Plus de 2 800 chefs d'entreprises ont été interrogés partout dans le monde sur leurs principales craintes et sur leurs capacités à affronter la pandémie mondiale.
En matière de risques, il ne suffit pas de prédire l’avenir. Il faut aussi faire face à l’imprévisible. C’est du moins un des enseignements de la deuxième étude Global Crisis Survey que vient de publier le cabinet de conseil et d’audit PwC . Pour la deuxième édition de cette étude, ce dernier a interrogé dans 73 pays plus de 2 800 chefs d’entreprise de 29 secteurs d’activité. Ces professionnels ont été interrogés sur leurs principales appréhensions face à 2021. Dans le Top 5 arrivent en tête la pandémie mondiale (34 %), suivie de la cybercriminalité (29 %), de la trésorerie (29 %), de la rupture technologique (18 %), du bouleversement de marché (16 %) et des catastrophes naturelles (16 %).
Plus d’un tiers n’ont pas d’équipe dédiée au Covid-19
À l’instar de la précédente étude, les chefs d’entreprises ont aussi été interrogés sur leurs capacités à s’adapter face à la pandémie mondiale. La question est d’autant plus intéressante que dans la précédente étude menée en 2019, pas moins de 95 % des personnes interrogées s’attendaient à une crise dans les deux années à venir. Mais aucune d’entre elles ne s’attendaient à affronter une pandémie. On ne s’étonnera donc pas que 70 % des répondants dans le monde aient déclaré avoir subi un impact négatif de cette crise sanitaire. En France, où ce taux atteint 75 %, près de la moitié des dirigeants estiment que leur entreprise n’a pas été préparée à évaluer les risques à long terme du Covid-19. Tous n’ont pas tiré la leçon de la crise car 34 % révèlent n’avoir pas encore mis d’équipe dédiée à la gestion de la crise.
Nécessité de renforcer la résilience
Comme les autres chefs d’entreprises dans le monde, les dirigeants français estiment toutefois que leurs capacités doivent être améliorées. Sept entreprises sur dix dans le monde prévoient d’augmenter leurs investissements pour renforcer leur résilience. Cette stratégie fait appel à la gestion des crises, la continuité des activités et les plans d’urgence. Plus concrètement, cela passe par la mesure des enjeux de préparation, l’étude des réponses à chaud et la remédiation. Priorité devra notamment être donnée à l’entraînement pour améliorer la maturité de l’organisation à se préparer aux prochains incidents.
Eliane Kan
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