Fin mars, on apprenait que Cinven, fonds d’investissement, avait lancé une OPA sur Sperian Protection au prix de 70 euros par action. OPA amicale supportée par Essilor, l’un des deux actionnaires historiques du fabricant d’EPI. L’autre étant Ginette Dalloz, femme du fondateur de l’entreprise, mort accidentellement en 1991.
Selon certains observateurs, l’offre du fonds Cinven était motivée par le fort potentiel du marché de la protection individuelle, qui est soutenu par le renforcement des normes de sécurité de plus en plus draconiennes.
Depuis l’annonce de cette OPA, les choses ont évolué. On a appris, le 16 avril dernier, que des fonds d’investissement, actionnaires de Sperian Protection, avaient mandaté Colette Neuville, présidente de l’Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), pour qu’elle conteste l’OPA lancée par Cinven. Motif de cette contestation : le prix proposé pour prendre le contrôle de Sperian et « le sort privilégié accordé aux deux actionnaires historiques de Sperian », selon le quotidien La Tribune.
> Rappelons que l’OPA amicale de Cinven avait valorisé Sperian à 536 millions d’euros.
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