Olivier Mai (Geutebrück France) : « Nous devons trouver de nouveaux cœurs de métier »

Pouvez-vous présenter votre société ?

Geutebrück est présent sur le marché depuis 47 ans et emploie 300 personnes sur l’unité de production basée à Cologne, en Allemagne. Elle dispose de trois filiales, qui sont par ordre d’ancienneté la France, la Turquie et la Russie. Tous les pays d’Europe ainsi que les États-Unis, l’Afrique du sud et l’Australie détiennent une représentation contractuelle exclusive. Geutebrück est une entreprise familiale, fondée par Thomas Geutebrück et dirigée par sa fille Katharina. La famille détient 100% des actions de la société et des trois filiales, dans une réelle volonté de rester indépendant sur le marché. Le chiffre d’affaire est estimé à 50 millions d’euros consolidés.
Qu’en est-il de l’entreprise française ?
Geutebrück SARL affiche un chiffre d’affaire de 6 millions d’euros et emploie 16 collaborateurs répartis dans trois agences : le siège social du Pecq (78), Strasbourg (67) et Avignon (84). Nous commercialisons et mettons en service les systèmes produits par la maison-mère. Nous formons également les utilisateurs à l’exploitation de nos systèmes. Notre cœur de métier est la protection périmétrique des sites industriels, la traçabilité et la surveillance des process, principalement dans la logistique. Nous sommes présents sur de grands complexes industriels. Nous comptons notamment parmi nos clients Airbus à Toulouse et le Centre spatial guyanais à Kourou. Nous travaillons également avec de grands industriels de la pétrochimie et de la logistique (TNT, DB Schenker). Nous assurons, entre autres, la protection périmétrique de la Banque de France.
Quel est l’état du marché ?
La vidéosurveillance est un marché en pleine croissance, mais axé principalement sur de l’urbain, la grande distribution et le tertiaire. La migration technologique de l’analogique vers l’IP est terminée. La vidéosurveillance n’étant plus à présent qu’une composante d’un réseau informatique, de nombreux nouveaux opérateurs sont arrivés, notamment des Chinois. Les marges tendent ainsi à se réduire et les opérateurs historiques comme nous sont forcés de trouver de nouveaux cœurs de métier. Nous avons donc choisi la supply chain, incluant la surveillance de process et la traçabilité des produits. Cette diversification a commencé il y a 5 ans et porte ses fruits depuis 2 ans.
Quelle est l’actualité de votre entreprise ?
Nous faisons évoluer notre logiciel de gestion vidéo pour l’interfacer avec le plus de produits-tiers, pour une compatibilité optimale, tout en conservant les fonctions qui ont fait notre succès depuis des décennies. Parmi les dernières intégrations, citons en interphonie Commend et Castel et en contrôle d’accès Nedap, Primion, Alcea et Til Technologies.