De la simple gêne, à la perte de concentration, voire à la perte auditive, les nuisances sonores peuvent vite devenir un véritable fléau au travail. Dans ce cadre et à l’occasion de la 2ème édition de la Semaine de la santé auditive au travail qui débute ce lundi 23 octobre, l’institut Ifop vient de réaliser en partenariat avec l’association JNA (Journée nationale de l’audition), une enquête concernant l’impact du bruit sur les actifs français au travail. Réalisée sur un échantillon de 708 personnes issus de tous secteurs d’activités, cette enquête vise à démontrer que le bruit doit être considéré comme un agent toxique à la santé au travail.
La moitié des actifs subissent des nuisances sonores
Premier constat, les nuisances sonores sont un problème à échelle nationale : un actif sur deux en poste de travail se dit gêné par le bruit, tous secteurs confondus. Parmi ces derniers, les personnes souffrant le plus de ce problème sont les jeunes de 25 à 34 ans (57%), les personnes travaillant en région parisienne (56%) et les ouvriers (60%).
Plus de bruit, plus de fatigue
Premier impact : le bruit génère de la fatigue. 8 actifs sur 10 estiment que les nuisances sonores sont également source de perte d’attention et de maux de tête. De même, pour 7 actifs sur 10, cette inconvenance génère également un sentiment de lassitude. Ici aussi, les jeunes sont particulièrement sensibles au bruit : 88% ont moins de 35 ans, dont 97% ont de 18 à 24 ans.
Impact professionnel
Qui dit lassitude, dit baisse d’efficacité professionnelle. Parmi les secteurs les plus sensibles, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 63% des personnes dont l’efficacité baisse à cause du bruit. Viennent ensuite les travailleurs en région parisienne (64%), mais aussi ceux, toutes catégories socio-professionnelles confondues, qui rencontrent souvent cette gêne (84%).
Des conséquences graves
D’après l’étude, nombreux sont les impacts négatifs du bruit sur la productivité. Si certains constatent une simple perte d’attention (81%), beaucoup redoutent des conséquences beaucoup plus graves : lassitude à l’égard du travail à long terme (67%), difficultés de compréhension (80%) mais aussi pertes auditives et acouphènes (56%).
Ségolène Kahn
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