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Risques industriels et environnementaux

Mulliez-Flory : le workwear en question

Le groupe français spécialisé dans le conseil, la création et la fabrication de vêtements professionnels pour les salariés de grands comptes privés et publics (CA 2013 : 60 millions d’euros), fêtait la semaine dernière ses 190 ans sur son site du Longeron (49).

A l’occasion de son 190ème anniversaire, le groupe Mulliez-Fleury a souhaité aborder différentes problématiques relatives au secteur du workwear. Conquête des marchés d’externalisation, superficie de stockage en hausse, innovations textiles d’envergure et politique de formation interne accrue : les grands travaux définis par Jacques Gindre, PDG du groupe, pour les dix années à venir, ont été débattus lors de trois tables rondes. L’objectif : donner aux 150 invités la possibilité de développer leurs connaissances du secteur.

L’éligibilité d’une PME française dans la réponse aux appels d’offres d’externalisation des marchés publics était le thème de la première rencontre. Pour maximiser les chances d’une entreprise, plusieurs solutions : l’allotissement ou le sourcing par exemple. Mais les différents intervenants, issus de différents secteurs, ont insisté sur le fait que les acheteurs sont responsables de leurs achats et sont, par conséquent, de plus en plus séduits par les entreprises qui véhiculent une éthique.

Workwear du futur. Le deuxième débat avait pour thème Les nouvelles tendances du vêtement professionnel. Les spécialistes définissent ainsi l’idée d’un textile innovant : adaptable à tous les contextes, durable en terme d’éco-conception, contenant de la lumière, pour de l’événementiel par exemple, ou à impression 3D. Le vêtement devrait aussi inclure des capteurs à l’intérieur même des fibres afin de les marquer. A terme, ce genre de textile serait très apprécié par l’Armée, et dans le domaine de la santé, afin de mesurer le stress, par exemple. « Nous cherchons toujours à surprendre, à apporter plus de bien-être au porteur. Les tissus ne servent plus uniquement à habiller, ils ont de véritables propriétés, insiste Jacques Gindre. Vous pouvez prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) grâce à la membrane céramique ou limiter les risques d’allergies cutanés avec des textiles issus de la pulpe de bois. »

Enfin, ces journées d’anniversaire ont été l’occasion de revenir sur l’histoire du vêtement de travail et débattre sur la part du style dans l’image d’une entreprise. Les premiers workwear avaient comme unique but la protection : blouse, tabliers en toile de jute, sabots. Il faudra attendre la révolution industrielle pour qu’ils identifient les classes sociales : un bleu pour les ouvriers, un costume pour les cadres. De nos jours, le vêtement professionnel est un véritable enjeu managérial pour l’entreprise. « Certes, chaque société est soucieuse de protéger ses salariés mais le vêtement est aussi un véritable outil de communication, ajoute le PDG de Mulliez-Flory. Notre studio de création composé de stylistes et graphistes s’inspirent des tendances actuelles afin de dessiner des vêtements innovants, aux coupes ajustées et répondant aux couleurs de nos clients. »

Caroline Albenois

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