Les caméras professionnelles n’ont de cesse de gagner en résolution et en sensibilité. Comme en témoignent les derniers appareils 6 mégapixels de l’allemand Mobotix. Ce groupe conçoit, développe et fabrique des systèmes vidéos qui comprennent des caméras ainsi que des logiciels. « C’est d’ailleurs notre capacité à faire du traitement d’images avancé qui nous démarque de nos concurrents », fait valoir Patrice Ferrant, responsable commercial en France du groupe allemand.
Il y a quelques jours, sur le salon Light+Building à Francfort, Mobotix a d’ailleurs présenté de nouveaux modèles de caméras 6 Méga Pixels autonomes embarquant un enregistreur d’images, un logiciel de traitement vidéo et un haut-parleur. A commencer par le modèle V25 anti-vandalisme qui se distingue par son capteur haute sensibilité. Cette technologie baptisée Moonlight permet de filmer des vidéos en couleurs dans des pièces sombres ou dans un environnement éclairé par un simple clair de lune extérieur. « Cette caméra est vendu au prix de 448 euros (logiciels compris) », indique le représentant français de Mobotix. En 2015, ce fabricant a réalisé un chiffre d’affaires de 80,1 millions d’euros contre 78,5 millions d’euros en 2014 et compte 400 collaborateurs dans le monde dont 300 outre-Rhin.
Pour tenir front à ses concurrents, un quart de ses effectifs est mobilisé en R&D, notamment dans le traitement d’images. Une stratégie qui fait recette puisque Mobotix commercialise entre 12.000 et 13.000 caméras haute résolution chaque mois. Ces produits sont distribués par des grossistes agréées auprès d’un réseau d’installateurs formés par Mobotix. « Nos caméras sont installées notamment dans des villes, des sites industriels et tertiaires », indique le représentant français de Mobotix qui présente, parmi ses autres nouveautés, des caméras thermiques 6 Mégapixels. Lesquelles intègrent, entre autres, un capteur optique conventionnel et un capteur thermique embarquant une fonction de mesure de température afin de détecter des départs de feu ainsi qu’un enregistreur et un haut parleur. En cas de début d’incendie, une voix se déclenche pour prévenir les personnes de ne pas avancer tandis qu’un message d’alerte accompagne les images vidéo transmises au PC de surveillance.
Deux modèles sont proposés. A commencer par la caméra dissuasive de 1,4 kg baptisée M15 qui peut être placée sur un poteau ou un mur. Tandis que la seconde, le modèle S15, joue la carte de la discrétion. Légère (1 kg seulement), elle dispose de deux capteurs qui sont connectés, via deux câbles de trois mètres de long, au boîtier. Lequel peut être discrètement embarqué sur des véhicules ou placé sur sur un drone. Point fort, grâce au logiciel de traitement thermique d’image vidéo embarqué dans la caméra, l’opérateur voit en surimpression la zone de départ de feu ou tout simplement l’objet qui flambe. Ces caméras sont destinées aux collectivités qui veulent surveiller leurs déchetteries, les zones sensibles au feu de forêt mais aussi les sites industriels qui ont, par exemple, des zones de stockage de papier ou de palettes. Ces caméras thermiques sont vendues 4.000 euros.
Ces nouvelles caméras sont exploitables par le logiciel MxMC développé par Mobotix. Il s’agit d’un logiciel de vidéosurveillance tactile et intuitif. « Une minute suffit pour analyser un enregistrement de 24 heures de vidéo en haute définition », déclare Patrice Ferrant qui annonce pour le 1er avril, la version 1,2 du logiciel qui permettra de localiser précisément les scènes grâce à sa fonction d’histogramme.
Eliane Kan
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