L’agence internationale a mis à jour une trentaine d’arnaques entre l’Europe et l’Asie. Les malfaiteurs prétendaient vendre des masques chirurgicaux et des fournitures médicales. Panorama des attaques et recommandations.
Profitant de la crise sanitaire du coronavirus, des cyberpirates ont monté une série d’escroqueries. Facile : comme les masques chirurgicaux sont très demandés mais difficiles à trouver dans les magasins de détail, ils ont créé des faux magasins, sites Web, comptes de médias sociaux et adresses électroniques. Au lieu de recevoir les marchandises commandées, les victimes – des particuliers, des établissements de santé mais aussi des entreprises – ont tout simplement perdu leur argent !
730 000 dollars de fausses ventes
L’agence d’Interpol en Asie du sud-est vient ainsi de mettre à jour une trentaine d’escroqueries liées au coronavirus. 730 000 dollars de fausses ventes se sont réparties en dix-huit comptes bancaires entre l’Asie et l’Europe… Interpol a arrêté trois cyberpirates qui avait infecté des centaines de sites de e-commerce avec un virus JavaScript Sniffer afin de dérober les coordonnées bancaires des consommateurs. Il s’agit là d’un des nombreux types de fraude financière liés à la crise sanitaire mondiale actuelle que les autorités des pays membres de l’agence ont signalés. Mais il y en a d’autres.
Fraude téléphonique
Les criminels appellent les victimes. Ils se font passer pour des responsables de cliniques ou d’hôpitaux. Et prétendent qu’un parent de la victime est tombé malade à cause du virus. Ils réclament alors le paiement d’un traitement médical.
Phishing
Autre arnaque : des courriels prétendent provenir d’autorités sanitaires nationales ou mondiales. Bien sûr, la pièce jointe du courriel contient un logiciel malveillant. Objectif : tromper les victimes pour qu’elles ouvrent le fichier et fournissent des références personnelles ou des détails de paiement. Dans de nombreux cas, les fraudeurs se font passer pour des entreprises légitimes. Ils n’hésitent pas à utiliser des noms, des sites web et des adresses électroniques très similaires aux vrais.
Prendre le temps de la vérification
« Les criminels exploitent la peur et l’incertitude créées par Covid-19 pour s’attaquer à des citoyens qui ne cherchent qu’à protéger leur santé et celle de leurs proches, » constate Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol. « Toute personne qui envisage d’acheter des fournitures médicales en ligne devrait prendre un moment pour vérifier qu’elle a bien affaire à une société légitime et de bonne réputation. »
Erick Haehnsen
Huit recommandations d’Interpol
1- Vérifiez de manière indépendante l’entreprise ou la personne qui propose les articles avant d’effectuer tout achat.
2- Soyez attentif aux sites web factices. Les criminels utilisent souvent une adresse web qui semble presque identique à l’adresse légitime, par exemple « abc.org » au lieu de « abc.com ».
3- Vérifiez les évaluations en ligne d’une entreprise avant d’effectuer un achat. Par exemple, y a-t-il eu des plaintes de clients qui n’ont pas reçu les articles promis ?
4- Soyez prudents. N’effectuez pas de paiement sur un compte bancaire situé dans un pays différent de celui où l’entreprise est implantée.
5- Si vous pensez avoir été victime d’une fraude, alertez immédiatement votre banque afin que le paiement soit arrêté.
7- Ne cliquez pas sur des liens ou n’ouvrez pas de pièces jointes que vous ne vous attendiez pas à recevoir ou qui proviennent d’un expéditeur inconnu.
8- Méfiez-vous des courriels non sollicités proposant des équipements médicaux ou demandant vos informations personnelles pour des contrôles médicaux.
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