Dans son état des lieux du bien-être au travail, le baromètre Alan x Toluna Harris Interactive révèle les difficultés psychologiques que rencontrent les managers.
Alors que le bien-être mental au travail se démocratise dans les entreprises, certaines fonctions continuent de rencontrer des difficultés psychologiques. Il s’agit notamment des managers qui souffrent de stress et d’un manque de soutien. En témoigne la troisième édition du baromètre Alan x Toluna Harris Interactive qui décrypte l’évolution du bien-être mental en entreprise. Réalisée par l’institut de sondage Toluna Harris, cette enquête révèle les contraintes psychosociales des managers.
Une évolution positive
Lancée en février 2022, l’enquête a interrogé en ligne un échantillon de 4 054 personnes du 21 février au 3 mars 2023. Premier constat, la prise en compte du bien-être mental s’améliore en entreprise : 55 % des salariés constatent des solutions concrètes dans leur entreprise alors qu’ils n’étaient que 43 % en février 2022.
Les entreprises responsables du bien-être psychologique
Cependant, les écarts s’agrandissent entre les entreprises qui agissent et celles qui en font moins. Ainsi, dans les organisations qui prennent en compte le bien-être, 56 % des salariés se sentent bien psychologiquement. Contre seulement 32 % dans celles qui manquent d’initiatives. Résultat, le risque de rencontrer des difficultés psychologiques augmente. Ce qui peut susciter du désengagement et des démissions.
Un métier peu attractif
Malgré les évolutions positives en entreprise, tous les postes n’en tirent pas forcément les bénéfices. Ainsi, la fonction de manager reste mal perçue. 1 Français sur 2 considère que l’exercice de cette fonction est plus difficile que par le passé. De même, 7 salariés non-managers sur 10 ne souhaitent pas le devenir à l’avenir.
Un manque de soutien
Il faut dire que les managers rencontrent de nombreuses difficultés psychologiques : 1 manager sur 2 est actuellement angoissé contre 35 % des salariés non-encadrants. En raison, les managers citent des problèmes d’ordre organisationnel et 27 % un manque de soutien. Pour améliorer leur situation, ils plébiscitent pour une meilleure formation aux risques psychosociaux : il s’agit de leur première revendication à égalité avec une revalorisation de leur salaire, réclamée par 30 % d’entre eux.
Ségolène Kahn
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