Afin d’optimiser la protection de ses 1 800 employés, 800 000 spectateurs et 480 000 visiteurs ainsi que celle de son patrimoine, l’Opéra national de Paris a décidé, en 2008, de mettre à jour son système de vidéosurveillance.
Considéré comme Etablissement public, l’Opéra national de Paris disposait d’un système de vidéoprotection analogique traditionnel composé de plus de 130 caméras réparties sur l’Opéra Bastille, l’Opéra Garnier n’étant pas équipé. Ce système ne donnait pas entière satisfaction au service technique qui souhaitait améliorer la prévention des incidents et augmenter l’efficacité et la rapidité d’intervention. En effet, l’établissement désirait une meilleure information en cas de panne pour pouvoir réagir plus rapidement et sans avoir besoin de recourir à un prestataire extérieur pour des premiers niveaux de maintenance. L’Opéra souhaitait aussi profiter de cette évolution pour migrer le système vers l’IP pour une gestion simplifiée et une meilleure évolutivité.
« Notre choix s’est porté vers les nouvelles technologies et donc les caméras IP. Parmi les avantages, nous savions que nous pourrions compter sur l’accessibilité à distance, la qualité d’image, la vidéo intelligente et la gestion des événements », explique Jean-Christophe Hubert, responsable Micro & Réseaux.
Un système discret
Le département Informatique de l’établissement en charge du projet a collaboré étroitement avec le service Intérieur pour étudier la meilleure réponse possible à ces problématiques. La combinaison des compétences de chaque service a permis d’établir rapidement un cahier des charges qui s’orientait vers l’IP.
Fin 2009, l’équipe a donc lancé un appel d’offres pour les Opéras Bastille et Garnier. Celui-ci portait sur l’ajout de caméras extérieures et intérieures ainsi que d’un système de gestion de ces caméras avec un enregistrement local.
Les critères techniques permettant de départager les fournisseurs de caméras étaient propres à l’environnement des sites : faible luminosité en intérieur, fluidité des déplacements des caméras motorisées, gestion des contre-jours, possibilité d’agrandissement en temps réel pour plus de détails dans l’image. Outre les critères techniques, les nouvelles caméras ont également été évaluées sur leur apparence car des modèles discrets et respectueux des lieux étaient indispensables. En effet, le Palais Garnier étant classé monument historique, celui-ci ne pouvait recevoir des caméras imposantes et non homogènes.
Des solutions efficaces pour atteindre les objectifs
Face à ces critères, les caméras réseau Axis Q6032-E et P3344/-VE ont été proposées par Multiaxe, spécialiste de la mise en place de solutions IP professionnelles, et ont permis de remporter l’appel d’offre. La caméra Axis Q6032-E est une caméra dôme PTZ aux performances élevées, conçue pour un usage immédiat en extérieur. Elle possède un zoom fort pour une surveillance précise, et demeure fiable dans les climats les plus difficiles.
De son côté, la série de caméras réseau Axis P33 (Axis P3344 et Axis P3344 VE) est spécifiquement conçue pour une installation à la fois dans des environnements intérieurs et extérieurs exigeants grâce à ses modèles résistants et compacts.
A l’Opéra Bastille, 32 caméras réseau Axis ont été installées pour compléter le système existant et les flux analogiques repris par des encodeurs Axis. Trois postes de supervision ont été installés pour que le PC de sécurité, le responsable de la sécurité et le responsable des systèmes d’information puissent avoir accès aux images. Sur les deux sites, un logiciel de gestion vidéo Camtrace a été installé pour visualiser et administrer les caméras.
A l’Opéra Garnier, 50 caméras réseau Axis ont été installées. Un PC de sécurité a aussi été créé pour que le responsable des systèmes d’information puisse gérer les caméras depuis son bureau.
Au niveau de l’interface de gestion des caméras, la solution Camtrace serveur a été retenue par l’Opéra pour sa plateforme Unix (FreeBSD), adaptée à un système de vidéoprotection de grande envergure. « Camtrace offrait un bon rapport qualité/prix grâce à un coût de caméras par serveur très raisonnable. La puissance des machines a été décisive dans notre choix », explique Monsieur Dupont, administrateur système de l’Opéra national de Paris. « En tant qu’établissement public, on nous propose davantage de solutions analogiques. A l’Opéra, nous avons misé sur l’avenir et sur des solutions flexibles et évolutives, que nous avons pu mettre en place rapidement et efficacement avec l’aide de nos fournisseurs », commente Gilles Djéraouane, responsable du Service intérieur. Le Service intérieur et le département Informatique sont très satisfaits du système de vidéoprotection installé. L’effet dissuasif du nouveau système et l’amélioration de l’identification des malfaiteurs ont permis de faire baisser de façon significative les dégradations et la démarque inconnue. Les axes de circulation entre parties privées et parties publiques des bâtiments sont désormais couverts et les caméras donnent entière satisfaction pour le suivi des personnes se situant dans les parties interdites au public. La simplicité d’utilisation du système, dans son ensemble, a permis à l’Opéra d’être rapidement opérationnel et autonome. Des projets d’extension aux différents sites administrés par l’Opéra sont actuellement à l’étude.
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