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Spécialisée dans la prédiction des pannes dans les équipements industriels, la start-up Amiral Technologies lève 2,8 millions d’euros. De quoi prédire une plus grande sécurité et une plus forte rentabilité pour les entreprises industrielles.
Les entreprises industrielles sont souvent contraintes de provisionner les conséquences financières des pannes de leurs équipements de production. Or, bien que considérées jusqu’à présent comme inévitables, certaines d’entre elles sont imprédictibles. C’est sur ce terrain que la start-up grenobloise Amiral Technologies veut changer la donne. Le jeune pousse fait la différence car elle est capable de prédire les pannes susceptibles d’intervenir dans les équipements industriels. Un défi qui consiste à donner du sens à une écrasante masse de données hétérogènes. Autrement dit, il s’agit de rendre lisible aux industriels les signaux faibles d’éventuelles défaillances de leurs systèmes de production.
Prédire la panne qui ne s’est jamais produite, telle est la force d’Amiral Technologies. © Clayton Cardinalli / Unsplash
Prévoir les pannes même si elles ne se sont jamais produites
Un exercice de style difficile à conduire car cette prédiction est complexe. En effet, elle implique d’utiliser un grand nombre de capteurs qui génèrent des séries temporelles de mesures physiques liées à des équipements hétérogènes, aussi bien électriques et électroniques que passifs ou actifs… Point fort, les algorithmes d’intelligence artificielle de la jeune pousse iséroise permettent de prédire des pannes dans le futur « mais surtout elles le font sans que la panne ne se soit jamais produite dans le passé », souligne Simon Gazikian, PDG d’Amiral Technologies.
Accompagnement d’une SATT
Détectée par Christophe Poyet chargé de projets chez Linksium, une Société d’accélération du transfert de technologie (SATT), au sein du laboratoire GypsaLab (CNRS / Grenoble INP/ UGA) et valorisée par le CNRS, la Deep Tech de prédiction des pannes industrielles a d’abord suivi une phase de maturation. Ce projet est donc accompagné par Linksium depuis octobre 2016. Ensuite, la phase d’incubation a permis à l’équipe de structurer son modèle économique pour aboutir à la création d’Amiral Technologies en 2018. Un an plus tard, la start-up devint lauréate du concours d’innovation i-Lab de Bpifrance. En juillet 2020, Amiral Technologies intègre le programme d’accélération Deeptech Alpes de Linksium avec trois autres partenaires régionaux : l’incubateur Savoie Technolac, Thésame et Adpisar Grenoble INP. Ce consortium est co-financé dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir (PIA) opéré par Bpifrance.
Un consortium de trois investisseurs
Dans cette phase d’accélération, Linksium a continué d’épauler Amiral Technologies notamment pour rechercher des financements en collaboration avec Bpifrance et la Région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). C’est ainsi que le fonds d’investissement Kréaxi a su, à son tour, fédérer deux autres investisseurs, Accurafy4 et BACS-Innov, autour du projet Amiral Technologies qui vient de lever 2,8 millions d’euros pour accélérer son développement. Une chose est sûre : son innovation va procurer aux industriels une nouvelle source de sécurité et de rentabilité.
Erick Haehnsen
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