Le 1er septembre 2015, tous les véhicules de transport en commun mis en service avant 2010 devront être équipés d’un Ethylotest anti-démarrage (EAD). Rappelons que l’EAD est obligatoire pour les véhicules de transport en commun d’enfants mis en service après le 1er janvier 2010 (décision d’autorisation unique n° AU-026). A l’instar d’un éthylotest électronique classique, l’EAD mesure le degré d’alcool contenu dans l’air expiré par le conducteur et empêche le véhicule de démarrer si le taux d’alcool mesuré est trop élevé. Il existe assez peu de constructeurs de système EAD. Citons ACS, Dräger, Lion Laboratories Ltd, PFK Electronics (PTY), Smart Start… Mais tous ces systèmes sont basés sur le même principe : ils exigent des utilisateurs de souffler dans un système qui analyse l’haleine et de changer l’embout à chaque utilisation.
Prototype mexicain. De son côté, le système AlcoStop prototype, développé par une équipe de huit étudiants de l’Institut mexicain de technologie de Cintalapa, propose une approche moins intrusive : il mesure les niveaux d’alcoolémie des utilisateurs en analysant, non pas leur haleine, mais leur sueur via des capteurs intégrés au volant, au levier de vitesses et au siège. Comparé aux EAD classiques, cette idée est susceptible d’être mieux acceptée par les conducteurs professionnels (conducteurs de transports en commun, conducteur de camions, VRP…). Bien sûr, si le taux d’alcoolémie est trop élevé, le démarrage du véhicule sera bloqué.
A côté de cela, le système mexicain est susceptible d’envoyer automatiquement un message électronique à la famille ou aux amis. Encore à l’étape expérimentale, cette technologie réclamera d’être affinée, par exemple, pour obtenir un taxi au lieu d’annoncer son ivresse à tout le monde. Mais les employeurs auront certainement envie d’en être également destinataires. Nul doute que cette technologie soulèvera des polémiques au plan juridique ! Reste que la version finale d’AlcoStop est envisagée comme un produit de seconde monte que les utilisateurs pourront installer facilement dans leur véhicule. A cet égard, les étudiants de l’Institut mexicain de technologie de Cintalapa forment le projet de monter leur start-up d’ici à la fin de l’année afin de commercialiser leur procédé.
Erick Haehnsen
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